Une analyse menée par les services du renseignement et de la sécurité montre que la désinformation est une menace réelle à l'approche des élections, indique jeudi le centre de crise dans un communiqué de presse.
Les services du renseignement et de la sécurité constatent d'ailleurs l'émergence de certains narratifs liés aux élections.
"Le narratif le plus visible à l'heure actuelle est celui des "élections volées", qui remet en question le processus de vote et la bonne organisation des élections, et suggère des fraudes. Ce discours est particulièrement présent dans le contexte des élections européennes", note le centre de crise.
En ce qui concerne les élections fédérales belges, c'est principalement le système électoral qui est remis en question et les sujets polarisants qui sont abordés, précise encore le NCCN, mais "le volume de désinformation dans ce cadre est nettement inférieur à celui constaté dans le contexte des élections européennes".
Les campagnes de désinformation ont souvent pour objectif de semer le doute au sein de la population, de sorte qu'il devient plus difficile de faire la distinction entre les faits et les opinions, ainsi qu'entre les informations correctes et incorrectes.
Les services du renseignement et de la sécurité constatent également une complexification dans la diffusion de la désinformation.
Alors qu'il y a cinq ans, Facebook et X (Twitter) étaient principalement utilisés pour diffuser des informations trompeuses, il existe aujourd'hui de nombreux canaux supplémentaires, dont le contenu n'est pas toujours modéré par les plateformes elles-mêmes. Le NCCN cite l'exemple de Telegram, où chaque utilisateur peut publier librement et sans contrôle.
Le centre de crise rappelle l'importance de "se conscientiser sur la circulation d'informations trompeuses à l'approche des élections" mais également de "faire preuve d'esprit critique". Pour ce faire, il conseille de vérifier "toujours la source du message, sa fiabilité et sa crédibilité".