Dans le cadre de notre série « Hainaut en chiffres », nous abordons aujourd’hui les services à la personne avec Défi. Que propose le parti face aux différents enjeux ?
Les services à la personne englobent les offres de soins de santé, les maisons de repos et/ou de soin ou encore l’accueil préscolaire. Ces services sont primordiaux au cours d’une vie. Mais sont-ils suffisants dans notre province ? En 2023, dans le Hainaut, on dénombrait :
- 10 452 places d’accueil en milieu préscolaire
Le Hainaut offre donc proportionnellement environ 31 places pour 100 enfants de moins de 2 ans et demi, ce qui est inférieur à la moyenne wallonne (36,6).
- Maisons de repos et/ou de soins : 304 lits pour 100 personnes
L’offre est mieux pourvue par rapport à la moyenne wallonne (268) mais les chiffres restent inquiétants.
- 1347 médecins généralistes
Quant aux médecins généralistes, ils sont en moyenne 99 médecins pour 100 000 Habitants. L’offre similaire au reste de la Wallonie.
Pour les services à la personnes, les 3 enjeux sont :
- D’anticiper les besoins qui découlent du vieillissement de la population
- D’évaluer les besoins en service d’accueil pour la petite enfance
- Mais aussi d’attirer davantage de médecins dans les régions en pénurie.
Défi veut un cadastre des services
Ces 3 enjeux sont pris à bras le corps par le parti Défi qui prône une réorganisation du système, notamment celui des les soins de santé.
C’est un vieux système que l'on appelle les quotas Inami qui est organisé par le fédéral et qui limite véritablement les prestataires de soins de santé, et significativement les médecins généralistes dans nos zones. C’est à cela d'abord qu'il faut s'attaquer en repensant le système des quotas Inami, indique Jean-Noël Gillard, 1er candidat pour l’arrondissement Charleroi-Thuin sur la liste régionale de Défi.
Et pour mieux anticiper les situations, Défi souhaite évaluer les besoins réels de la région et repenser stratégiquement les différents services à la personne grâce à la réalisation d’un cadastre.
Ce cadastre permettra d’identifier les besoins. Si les besoins sont identifiés, vous pouvez diriger les politiques publiques vers ce qu'il manque et mettre le focus sur ce qui est primordial.
Refédéraliser le domaine de la santé
Défi a également pour ambition de couvrir l’ensemble du territoire en postes médicaux de garde, d’améliorer leurs accessibilités, d’améliorer le cursus des étudiants en médecine et pour se faire, plus globalement, de refédéraliser la santé.
On a de nouveaux appareillages dans les hôpitaux, dans les services, et donc ça vaut la peine véritablement de réfléchir à la formation qui dépend de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’organisation des médecins généralistes, par exemple, dépend elle de la Région wallonne. Et les quotas Inami dépendent du fédéral. Il faut donc mettre plusieurs niveaux de pouvoir autour de la table pour pouvoir réfléchir à ce genre de situation. Vous imaginez bien que c'est très compliqué pour les citoyens et surtout pour les opérateurs de s'y retrouver quand ils doivent rendre des comptes à autant d'administrations.
La santé est un enjeu crucial pour Défi. Le parti a pour ambition de rendre ses différents services plus accessibles, plus lisibles et plus efficaces.