Dans moins d’un an, les citoyens se rendront aux urnes notamment pour les scrutins provinciaux. À l’approche de ce moment, les Provinces wallonnes ont officiellement présenté leur mémorandum.
Il s’agit d’un véritable appel au dialogue. Leur objectif : permettre aux différents niveaux de pouvoir de mener ensemble « une réflexion globale sur le juste territoire ». Après tout, les provinces sont des instances démocratiques, autonomes et contrôlées qui jouent un rôle de niveau de pouvoir intermédiaire de proximité.
« Souvent considérées comme la couche de trop dans la lasagne institutionnelle, véritable bouc émissaire dès qu’il s’agit de pointer un dysfonctionnement, les provinces se positionnent comme un niveau de pouvoir bien connecté à la réalité, pertinent, démocratique, proche de ses communes et de ses citoyens », indique Tanguy Stuckens, Président de l’APW (Association des Provinces Wallonnes).
Le Mémorandum insiste sur le socle de valeurs premières que partagent les provinces malgré leurs spécificités, à savoir : une proximité avec le citoyen, l’expertise de leur territoire, le sens du partenariat avec les communes et des engagements forts dans l’enseignement, la culture, la santé, l’accompagnement social, la mobilité, l’écodéveloppement et la protection du citoyen.
Des revendications concrètes
Pour mener à bien leurs différentes missions, les provinces doivent évidemment s’appuyer sur des perspectives budgétaires claires. En 5 ans, elles ont consacré un demi-milliard pour financer les zones de secours. L’APW lance d’ailleurs un signal d’alarme : « des moyens nouveaux doivent être dégagés pour assurer la continuité et la qualité du service public, préserver le personnel provincial » et garantir un financement pérenne des zones de secours.
« À moyens constants, les Provinces ne seront pas en mesure d’augmenter leur intervention financière en faveur de ces zones. »
Les revendications provinciales sont donc concrètes et adressées tant à la Wallonie qu’au Fédéral : il faut revoir les règles de financement de ces dernières (actuellement le Fédéral assume moins de 20 % du budget), et garantir une représentativité des provinces en leur sein pour participer aux orientations stratégiques.
Source : communiqué
A.P.