À moins d'un mois des élections, la branche belge francophone d'Amnesty International lance une campagne originale, dont l'objectif est d'amener les responsables politiques à placer la défense des droits humains au cœur de leurs préoccupations.
Au menu, plusieurs sujets sont abordés, dont la crise de l'accueil, l'exportation des armes wallonnes, le droit de protester, etc.
Les revendications adressées par l'organisation aux partis politiques sont contenues dans une série de supports, dont une vidéo humoristique mettant en scène des personnages en pâte à modeler représentant les présidentes et présidents de ces mêmes partis. Ces revendications font écho à dix fiches présentant en détails les recommandations d'Amnesty International.
"On constate dans de nombreux pays européens une montée de discours et de forces politiques qui menacent ouvertement le respect des droits humains, et la Belgique est loin d'être épargnée", note Carine Thibaut, directrice d'AIBF. "Avec le plus grand sérieux, mais à grand renfort d'humour, nous visons à ce que la défense des droits humains soit au coeur de toutes les préoccupations et que des engagements fermes soient pris, particulièrement après le scrutin, lorsque débuteront les négociations d'accords gouvernementaux".
Amnesty a aussi concocté des affiches informatives présentant les six mêmes présidents recouverts de post-its pour les encourager à ne pas "oublier" certaines priorités concernant le respect des droits humains, de même que des autocollants à fixer sur les affiches électorales dans l'espace public.
"Dans un registre plus classique, nous appelons les personnes qui se rendront très bientôt aux urnes à signer notre pétition afin de faire comprendre à nos représentants politiques que le respect des droits humains doit être leur priorité pour la prochaine législature", poursuit Carine Thibaut.