Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane vont démissionner de leurs postes de coprésidents d'Ecolo, a annoncé M. Nollet sur La Première lundi matin. Les écologistes ont essuyé une défaite cuisante lors des élections fédérales, régionales et européennes de dimanche.
"Nous ne nous représenterons pas. Une page se tourne. Une nouvelle génération prendra ses responsabilités", a affirmé M. Nollet.
Jean-Marc Nollet a également déclaré qu'il quitterait la politique en tant que responsable, même s'il resterait militant.
"Plus que jamais l'écologie politique est nécessaire. On a été les seuls à porter des enjeux et une vision de société, mais j'ai toujours assumé mes responsabilités, y compris quand les choses tournent mal. Cela semble logique dans la position que j'ai occupé d'en tirer toutes les leçons", a expliqué le coprésident des écologistes.
Pour expliquer la défaite de son parti, Jean-Marc Nollet a invoqué une "offensive" dirigée contre les écologistes, dont le programme a souvent été "caricaturé", notamment sur les réseaux sociaux.
"Nous avons été qualifiés de dogmatiques", a-t-il regretté. Pourtant, des mesures pour le climat sont une nécessité, a-t-il souligné, alors que 2023 a été "l'année la plus chaude en 100.000 ans" et que la biodiversité est en souffrance.
Le coprésident a également évoqué la "dégradation de la qualité du débat dans l'espace public". "La frontière entre l'information et le bruit est devenue poreuse", a-t-il dit. Les messages complexes deviennent plus difficiles à faire passer, "à un moment où les gens jouent le clash et où les algorithmes renforcent cet aspect".
Jean-Marc Nollet est revenu sur le score de Goen, son parti frère au nord du pays. Avec quatre sièges à Bruxelles, la formation est "incontournable" dans la capitale. La famille écologiste sera probablement amenée à se séparer, a-t-il confirmé.