La crise du Coronavirus a mis en évidence plus que jamais, le manque cruel de personnel soignant dans les maisons de repos (MR), les maisons de repos et de soins (MRS) ainsi que les hôpitaux. Selon le député Wallon PS, Mourad Sahli, les solutions existent pourtant, mais il faut y mettre un peu de bon sens.
Depuis 7 mois, l’ensemble du monde médical a travaillé sans ménager ses efforts pour faire face à la première vague de COVID-19.
À ce jour, les différents secteurs sont confrontés à une seconde vague de l’épidémie, mais le personnel soignant est sur les genoux, tant dans Maison de Repos, les MRS que dans les Hôpitaux.
Mourad Sahli a rencontré les acteurs de terrain et veut relayer leurs difficultés auprès du ministre fédéral de la santé.
"A situation exceptionnelle, il convient d'envisager des solutions exceptionnelles. Aujourd'hui le secteur des soins de santé appelle au secours. Le personnel est fatigué, épuisé physiquement ou psychologiquement."
« Engager du personnel infirmier en stage »
S’agissant du personnel infirmier, les prochain.e.s ne seront diplômé.e.s qu’en janvier 2021, alors qu’ils n’ont en réalité plus de cours à suivre, mais uniquement des stages à effectuer.
"Il convient de donner des dérogations à ces infirmier.ère.s pour que les employeurs du secteur puissent les engager même avant la fin de leurs stages."
Un numéro de visa à décrocher
Pour les aides-soignant.e.s, outre leur diplôme, ils doivent disposer d’un numéro de visa pour pouvoir conclure un contrat de travail.
Beaucoup ont déjà effectué les démarches à l’heure actuelle, mais n’ont toujours rien reçu en raison des formalités administratives trop lourdes du SPF Santé publique.
Ce personnel soignant est donc disponible sur le marché du travail, mais sans le précieux visa, il ne peuvent pas être engagés.
Il faut un permis d'engager
Mourad Sahli en appelle donc au fédéral pour soulager les employeurs en manque criant de personnel.
« Afin de répondre à l’urgence et pour tenter d’améliorer la situation, je fais appel au gouvernement fédéral afin d’accorder aux institutions concernées un droit momentané d’engager immédiatement des aides-soignant.e.s dîplomé.e.s en attente de visa. Quant au personnel infirmier, il pourrait être envisagé que tout étudiant.e en dernière année, ne devant plus accomplir qu’un stage, puisse être engagé directement. »
Un comble rappelle le député wallon, alors même qu’un certain nombre d’acteurs engagent des infirmier.ère.s ou aides soignant.e.s venus d'autres pays européens alors même que les années d’études sont moindres qu’en Belgique. Tandis que inversement, les luxembourgeois notamment viennent chercher chez nous, nos étudiants infirmier.ère.s alors même que nous en manquons.