La police aéronautique souffre d'un sous-effectif, a expliqué mardi son directeur, Simon De Block, devant la commission de l'Intérieur de la Chambre. L’aéroport de Charleroi, par exemple, devrait disposer de 295 agents mais n'en compte aujourd'hui que 172.
Mardi, Simon De Block, directeur de la police aéronautique, a indiqué devant la commission de l'Intérieur de la Chambre que le secteur souffrait d'un sous-effectif. Elle devrait disposer de 808 agents mais n'en compte aujourd'hui que 677. Le policier n'a pas caché ses « craintes pour l'avenir ».
« Je serai heureux si nous pouvons remplir le cadre théorique. Il ne faut pas me promettre 1 000 agents. Si nous atteignons les 808 personnes, je serai content. »
Concrètement, le problème est le plus criant dans les 2 aéroports passagers, soit Bruxelles National et Gosselies. Chez nous, à Charleroi, on compte 172 agents mais au vu de l'évolution de l'aéroport, il faudrait 295.
Des problèmes d’organisation
Cette situation n'est pas sans poser de problèmes organisationnels. Récemment, il a été demandé à chaque division de la police de gérer ses moyens « en bon père de famille ».
« La situation budgétaire est tellement catastrophique à la police fédérale qu'il faut agir rapidement », a souligné M. De Block.
Celle-ci a également rappelé la récente grève du personnel privé de sécurité à l'aéroport de Charleroi.
« Les droits de l'homme sont centraux chez nous. C'est un choix politique. Sous-traiter paraît une chose facile mais peut-on réquisitionner les gens si une grève éclate? C'est une grande différence avec des fonctionnaires de police et les fonctionnaires en général. »
La LPA a été mise sous les projecteurs avec l'affaire Chovanec, du nom de cet homme d'affaires décédé en 2018 après un passage en cellule à l'aéroport de Charleroi. Le comité P avait pointé un problème d'intégrité et de leadership au sein de cette division de la police. Un certain nombre d'initiatives ont été prises depuis que l'affaire a éclaté, en 2020, notamment un plan de formation au syndrome de délire agité (EDS) dont aurait souffert M. Chovanec. La première partie a déjà été suivie par près de 3/4 des agents et la deuxième, qui vient de commencer, par 10%.
Dans ce dossier, il était apparu que la direction de la LPA de l'époque, mise sur le côté depuis lors, n'avait pas communiqué vers sa hiérarchie. Il existe toujours une « culture insulaire » au sein de la police aéronautique mais la direction actuelle y travaille et toutes les pistes qui permettent une meilleure coopération sont explorées.
Source : Belga.