C'est une énième conséquence de la crise que nous traversons actuellement. Les unités de valorisation énergétique des intercommunales de gestion des déchets pourraient devoir faire face à une pénurie d'ammoniaque. Mais on n'y est pas encore. Des solutions alternatives ont été trouvées.
L'ammoniaque entre dans le processus de traitement des fumées des incinérateurs de déchets résiduels, comme celui de Tibi à Pont-de-Loup (Aiseau-Presles). Cette substance chimique permet de réduire fortement les dégagements d'oxyde d'azote dans l'air lors de l'incinération. Mais avec la crise énergétique actuelle et l'augmentation du prix du gaz, les sociétés qui fabriquent l'ammoniaque ont décidé de stopper leur production. Cette problématique touche l'Europe entière.
Le député wallon Maxime Hardy (PS) a interpellé la ministre Ecolo de l'Environnement Céline Tellier à ce sujet. La ministre le confirme : des solutions ont été trouvées : "nous nous approvisionnons toujours via l'usine Yara de Tertre en Wallonie, qui fonctionne cependant au ralenti. Nous avons donc activé une autre phase de notre plan alternatif : un approvisionnement via les autres sites de Yara qui se trouvent aux Etats-Unis. Vous savez que les prix de l'énergie y sont beaucoup plus bas qu'en Europe. Ce qui permet, même en faisant venir l'ammoniaque des USA, d'en disposer à un coût décent", précise la ministre.
De son côté, l'Intercommunale Tibi précise qu'en cas de pénurie, elle souhaite une position commune au niveau de toutes les intercommunales, via la COPIDEC (la Conférence Permanente des Intercommunales wallonnes de gestion des déchets) afin d'envisager des alternatives.
Christophe Baneton