Lundi soir au Conseil Communal, le Médiateur de la Ville de Charleroi devait présenter son rapport sur les plaintes et dossiers qu’il a traités en 2018. Et comme quasiment chaque année depuis 2015, s’est posée la question du bien-fondé de cette présentation puisqu’elle fait suite à une autre en commission. Un double-emploi selon certains. Le médiateur demande donc qu’on tranche. En attendant, il présentait ses chiffres à la presse aujourd’hui. Avec plus de plaintes. Et le premier domaine concerné, c’est le stationnement payant.
Présentation du rapport: le Médiateur veut qu’on tranche
Les chiffres que présente le Médiateur Communal carolo à la presse, ce sont ceux de 2018. Un délai du aux reports de présentation et aux temps souvent trop long pour avoir des réponses de l’administration. Mais depuis 2008, le règlement communal prévoit une double présentation: en commission et au Conseil Communal. Et à chaque fois, on se pose la question. Et souvent la présentation au Conseil est supprimée. Le Médiateur demande qu’on tranche.
« Alors, c’est simple, revendique Jean-Luc Labbé, le Médiateur communal de Charleroi. Soit on modifie le règlement. Et on se limite éventuellement à une seule présentation, en Commission ou devant le Conseil. Soit on applique le règlement. C’est tout ce que je demande. »
Plus de plaintes, plus de résultats
Et dans ce rapport, on découvre que les chiffres 2018 sont en hausse. 319 dossiers ont été traités, soit une progression de 11% et demie par rapport à 2017. La preuve de l’importance du service. Et la quasi totalité des plaintes ont été jugées recevables. Avec un taux de satisfaction important. Pas moins de 76%.
Le parking payant fait débat
Et sans surprise, les domaines qui attirent le plus de plaintes, ce sont les dépôts clandestins et les voiries, pour des nid de poule ou des travaux d’impétrants. Mais en numéro un, on retrouve les plaintes contre la RCA, la Régie Communale Autonome, dans son activité de stationnement payant. Ca représente environ quinze pour-cent de l’ensemble ds plaintes de 2018.
« Ce sont souvent des gens qui contestent une redevance de stationnement, détaille le Médiateur. Ou des personnes qui ne comprennent pas pourquoi on a installé un horodateur devant chez eux, par exemple. Ma principale recommandation suite à ce rapport 2018, concerne donc la RCA. Il y a un climat hostile vis à vis du stationnement payant. Certains considèrent que c’est un mal nécessaire, d’autres sont plus virulents. Je recommande donc que la RCA porte le plus grand soin à toutes les étapes de la procédure. »
Que ce soit pour le suivi des abonnements, l’information sur les infractions ou les envois de rappel venant de la RCA.
Et le Médiateur dénonce aussi le sous-effectif de certains services communaux. Et espère, comme chaque année que l’administration lui réponde plus vite. Pour résoudre encore plus de conflits ou de mécompréhension entre la Ville, le CPAS et les citoyens.