Cora : les raisons d'un nouveau drame social

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La mauvaise nouvelle était redoutée, les sept magasins wallons et bruxellois de l'enseigne Cora vont fermer dans quelques mois. Les travailleurs ont été informés ce matin lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire.


Les collaborateurs s'attendaient à une mauvaise nouvelle mais ils avaient encore un peu d'espoir d'éviter la fermeture. Après des mois d’incertitude, l’annonce de la direction a été un véritable choc qui a suscité beaucoup d’émotions. "C'est une catastrophe pour eux" explique Danny Dubois, secrétaire permanent pour la CNE Commerce dans la région de Charleroi. 

 

La direction a exploré plusieurs pistes mais le secteur de la grande distribution est en crise depuis plusieurs années. Les hypermarchés ne sont plus rentables et les couts de fonctionnement sont exorbitants. Le modèle des hypermarchés où les consommateurs peuvent tout trouver dans un même endroit est délaissé. Pour faire face à une diminution du pouvoir d’achat, les consommateurs sont plus vigilants et n’hésite pas à passer les frontières. "Avec les français qui nous tuent avec leurs prix, c'était impossible de suivre" dénonce Bruno Gallo, délégué CNE et conseiller vin au Cora de Châtelineau. La concurrence du commerce en ligne est aussi pointée par la direction. 

 

Plusieurs tentatives ont été menées ces dernières années pour sauver Cora et le personnel avait réalisé de nombreux efforts mais cela n'a pas été suffisant. 

 

La procédure Renault relative au licenciement collectif est enclenchée avec d’abord une phase d’information où les syndicats vont pouvoir poser des questions. La deuxième phase est celle de la négociation pour obtenir les meilleures conditions de départ possible pour les collaborateurs mais les représentants syndicaux ne cachent pas leurs inquiétudes "Il y a des pistes qui vont être supprimées si le gouvernement ne revoit pas sa copie. Les pré-pensions ne sont plus possibles, donc c'est des chômeurs. C'est quand même scandaleux" prévient Danny Dubois. 

 

Un accord aurait été trouvé avec un consortium qui reprendrait les bâtiments. Les hypermarchés seraient diviser en petites unités. 

Une opération indispensable pour financer les obligation sociales, autrement dit les préavis des travailleurs. 

298 collaborateurs travaillent au Cora Châtelineau… malgré les larmes, la majorité des employés ont poursuivi leur journée mais quelques actions pourraient avoir lieu dans les prochains jours. 


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