Au chapitre socio-économique. C'est une enseigne emblématique qui va fermer ses portes le 31 décembre prochain. En effet, le rideau va définitivement tomber sur la chaîne de supermarchés Makro de Belgique, dont celui de Lodelinsart. Reste à savoir maintenant s'il y aura une liquidation ou une faillite. Mais pour les membres du personnel, rien ne change. Ils vont malheureusement se retrouver sur le marché de l’emploi avec un préavis minimum malgré des années d’ancienneté.
Ce sont les derniers jours du Makro de Lodelinsart. Comme les cinq autres magasins de l’enseigne, ils fermeront leurs portes fin décembre. Cette fois, c’est officiel. Ce 19 décembre, le personnel du Makro a été informé lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire que la fin de l’ouverture des magasins à la clientèle aura lieu fin de ce mois de décembre. Plus exactement le 30, puisque les employés ne travailleront pas le 31 décembre pour récupérer en avance le 1er janvier. Ensuite, ils attendront la décision du curateur pour la date officielle de la fin des contrats. Une date estimée vers le 10 janvier.
« On s’y attendait depuis des années »
C’est un choc pour les employés, mais le personnel sentait la fin arriver depuis des années. Des actions syndicales, comme ici en 2020 ont émaillé cette dernière décennie.
« Depuis la première restructuration en 2014, on sentait que les choses n’allaient plus aussi bien qu’avant, explique Laurent Daix, délégué SETCA au Makro Lodelinsart. Il y a eu une deuxième restructuration, puis une réorganisation. Et maintenant, c’est la fin définitive. »
« Ca fait plus ou moins dix ans que le groupe allemand Métro qui gère les Makro et les magasins Métro ne va pas bien, confirme Alain Goelens, secrétaire permanent au SETCA Charleroi. Le 15 juin dernier, il a cédé ses parts au groupe Bronze Propercy. On peut parler de faillite programmée puisque le 1er septembre, le repreneur déposait une demande de Procédure de Réorganisation Judiciaire. »
Pas de repreneur pour Makro
On a donc cherché des repreneurs crédibles.
« Les magasins Métro, les plus petits, ont été repris par la société hollandaise Sligro, complète Alain Goelens. Par contre, les hypermarchés Makro seront inévitablement voués à la faillite. »
Avec un préavis strict minimum
Pour le personnel, c’est extrêmement difficile. D’autant que la plupart ont ont grande ancienneté. Jusqu’à 40 ans. La seule question en suspend, c’est faillite ou liquidation. Ce qui ne change rien pour les travailleurs.
« Les travailleurs se retrouveront sans préavis, complète le secrétaire permanent du SETCA. Ils ne pourront obtenir que le Fonds de Fermeture qui va leur donner 30 500 euros brut, soit 19 500 euros net. »
« On va essayer de rebondir et de trouver du travail, poursuit Laurent Daix. On travaille tous ici depuis des années. Moi j’ai commencé à la sortie de l’école. Je ne croyais jamais vivre une telle situation. On perd tous un boulot qu’on aimait. »
La fin d’une époque, après près de 50 ans
A Lodelinsart, le Makro existe depuis 1975. C’était devenu une vraie institution dans la région. Au total, deux mille emplois seront perdus, dont les 180 de Lodelinsart. C’est une page d’histoire de notre région qu’on liquide. On ferme les portes. Tout doit partir.