Un cyclotron va voir le jour à Fleurus et devrait être opérationnel d’ici 2023. Les travaux sont en route donc pour la construction du bâtiment qui devrait opérationnel d’ici 2023. Cette machine de particules va permettre à l’entreprise fleurusienne de produire le Germanium-68, un élément indispensable pour détecter les cancers.
Spécialisée dans la médecine nucléaire depuis les années 70, l’IRE va se doter d’un accélérateur de particules, ce qui lui permettra d’être en autosuffisance. Il produira ainsi tous les composants nécessaires qui vont contribuer à la lutte contre le cancer.
« Un cyclotron est un accélérateur de particules qui va de plus en plus vite et puis qui arrive sur un point d’impact, sur une matière première pour en arriver à transformer cet atome dans un autre atome. Ici, ce sera le Germanium-68 qui a la propriété d’être radioactif qui nous intéresse », explique Erich Kollegger, le directeur général de l’IRE.
Diagnostiquer plus rapidement les cancers !
Le système est simple: le cyclotron va produire le Germanium-68. Grâce à un générateur, l’hôpital va extraire du Gallium-68 nécessaire qui a pour but d’établir un diagnostic très précis et précoce des cancers.
« Avec le type de rayonnement qu’il (le Gallium-68) a, on peut détecter de très petites tumeurs voire des métastases, annonce le directeur général fleurusien. Si on détecte le cancer avec le Gallium-68 et le plus tôt possible, on peut le soigner rapidement. Car on sait que plus tôt on soigne un cancer, meilleur est le pronostic du patient. »
Nucléaire, radioactivité, cyclotron, voilà des termes qui peuvent faire peur. Du coup, une question se pose: y a-t-il un quelconque danger pour les riverains ?
« Le cyclotron est quelque chose qui est connu, que nous maitrisons ainsi que toute sa sécurité. Avec l’expérience que nous avons en interne à l’IRE, nous savons maintenir la radiation et puis, nous sommes contrôlés par l’AFCN (L'Agence fédérale de contrôle nucléaire », rassure François Lê, chef du projet du nouveau cyclotron de l’IRE.
La construction de ce cyclotron va permettre de créer pas moins de vingt emplois d'ici 2023. Aujourd’hui en Europe, le Gallium-68 est utilisé pour détecter les tumeurs neuroendocrines digestives. Dans un futur proche, l’IRE compte élargir son champ de recherches pour diagnostiquer d’autres cancers comme ceux de la prostate et du sein qui ont le plus gros taux d’incidence.