Après plusieurs heures de réflexion, la fédération Wallonie-Bruxelles a tranché, les écoles maternelles fermeront également leurs portes à partir de lundi prochain, une semaine avant les vacances de Pâques.  Une annonce qui rassure et qui soulage les institutrices primaires d’une école à Heppignies. 

Mercredi, le comité de concertation a décidé de fermer les écoles en début de semaine prochaine, soit une semaine avant les vacances de Pâques.  Néanmoins, les maternelles devaient rester ouvertes. Le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles a décidé ce jeudi de fermer également les classes des tout-petits à partir de lundi, ce qui soulage visiblement dans le milieu.

"C’est une très très bonne décision, au moins, on va pouvoir gérer de manière plus correcte.  Être certain que les microbes ne seront pas partagés entre les grands et les petits.  Et ça sera beaucoup plus simple et plus serein au niveau de l’école", confie, Jöelle Dury, directrice d’école.

Un sentiment d'incompréhension 

Un sentiment d’incompréhension se faisait ressentir au sein de l’école.  Eh oui, beaucoup d’enfants en maternelle ont des frères et soeurs dans le secteur primaire explique Johanna Van De Plas, institutrice maternelle. 

"Enfin une décision intelligente. D’abord les frères et soeurs, on a les petits qui sont ici en maternelle, les grands qui sont à la maison puis quand les petits vont rentrer chez eux.  Ils vont embrasser leurs frères et soeurs, leur papa et leur maman donc si jamais le virus se propage au sein de ma classe, automatiquement, les grands seront contaminés eux aussi."

Les institutrices face au virus 

De plus, les institutrices maternelles sont parfois plus exposées face au virus que d’autres.  Les petits bouts ne portent pas de masque et les distances de sécurité ne peuvent pas être respectées.

"On est là pour faire des câlins, il y a des nez qui coulent.  On se désinfecte souvent les mains et les enfants aussi.  C’est vrai qu’on n’est peut-être pas protégé même que l’on a le masque", explique Marie-Sophie Corbu, institutrice maternelle.

"Une institutrice maternelle, si elle ne sait pas rassurer un enfant et le mettre à l’aise, cet enfant-là ne saura pas grandir et apprendre donc c’est notre rôle de les cajoler et de les câliner quand c’est nécessaire donc, il n’y a pas de distanciation sociale, ce n’est pas possible.  Puis voilà on est institutrice maternelle donc on doit aussi essuyer des nez, voilà, ils éternuent n’importe comment sans se protéger.  On est en première ligne mais on fait notre métier", détaille Johanna Van De Plas. 

Malgré la fermeture des écoles à partir de lundi, une garderie sera assurée pour aider les parents qui travaillent.  Néanmoins, les bulles devront être plus petites qu’habituellement explique la directrice de l’établissement.

"On va organiser une garderie en fonction des bulles et donc en fonction du nombre d’enfants qui seront présents la semaine prochaine.  Les parents vont devoir inscrire leurs enfants à la garderie pour que l’on puisse nous, nous organiser de la manière la plus correcte pour que tout le monde se sente bien et que tout le monde soit rassuré."

Les enseignants vaccinés en priorité en cas de surdose? 

La ville de Fleurus a demandé à plusieurs écoles d’inscrire les enseignants sur liste d’attente concernant la vaccination prioritaire en fonction des doses restantes de la journée, indique Joëlle Dury.

"Nous avons reçu ce matin un courrier de la ville de Fleurus nous proposant d’inscrire nos enseignants sur une liste d’attente en cas de surdose au centre de vaccination.  Et elles sont toutes partantes pour le faire et j’en suis vraiment contente, je pense qu’on devrait être prioritaire à ce niveau-là."