Ce jeudi matin, des élèves de l'Institut René Thône ont eu le privilège de visiter le musée de la photographie. Atteints de dysphasie, ces enfants tentent de surpasser leur trouble à travers la photo. Cette une manière pour eux de transmettre un message, une histoire avec un autre regard.
En Belgique francophone, la dysphasie concerne 1% des enfants en âge d’être scolarisés. C’est un trouble du développement du langage qui demande un accompagnement spécifique. Pour ces élèves, un bon croquis vaut mieux qu’un long discours. « L’autre fois, j’ai pris un dinosaure, je l’ai mis dans l’herbe pour que ça ressemble à Jurassic Park », confie Killyan, un des élèves.
Car cette visite au musée de la photographie est un interlude avant d’entrer dans le vif du sujet. « Parvenir à mettre des mots sur des photos prises est pour eux quelque chose de valorisant. Donc à travers les photos, ils parviennent à mettre des mots sur leurs émotions, à interpréter les photos et donc à développer leur imaginaire aussi », explique Marie-Cécile Harmel, institutrice à l’IMP René Thône
Avec cette visite au musée de la photo, les jeunes ont pu apprendre les bases de la photographie. L’étape suivante veut qu’ils aillent dans Mont-sur-Marchienne pour prendre quelques clichés avec leur oeil d’artiste et de sublimer certains endroits. Ces oeuvres feront partie d’une exposition à découvrir en juin prochain.