Les pharmacies à grande échelle comme on en voit de plus en plus fleurir dans nos régions. Alors qu'Yvan Verougstraete, le patron de Medi-Market, est devenu le tout nouveau manager de l’année, ses grandes surfaces continuent à bousculer tout le secteur de la Pharmacie.
Pour Johann, la petite pharmacie de quartier ça reste quelque chose d’important. En novembre dernier, son pharmacien du centre de Charleroi a fermé ses portes.
Dans cette officine de Gosselies, qui est située à deux pas d’une grande chaîne de Pharmacie et Parapharmacie, il a fallu changer certaines habitudes.
À Gosselies, ce sont trois pharmacies qui ont du fermer leurs portes. À une échelle nationale, cela correspond à 50 indépendants qui ferment leurs portes par semaines. Des pharmaciens qui ne comptent pas leurs heures, entre les gardes, la vente et la comptabilité. Une pharmacienne nous parle d’ailleurs de près de 65 heures par semaine. Pour faciliter les choses, une proposition de se regrouper entre pharmaciens indépendants avait fait son petit bonhomme de chemin.
Même si chez nous la concurrence d’Internet n’est que marginale, en France elle commence à prendre de plus en plus de parts de marché. En plus de délivrer des médicaments, la pharmacie a aussi un rôle de service au public. Ce qu’une grande surface n’a pas forcément.
Le directeur de Medi-Market annonçait ce jeudi dans la presse que les pharmacies qui ne font que 500.000 euros de chiffres d’affaire sont condamnées à disparaître. En tous cas les autres font quand même peur au grand groupe puisqu’ils n’hésitent pas à menacer certain pharmacien un peu trop bavard et de visiter les officines qui fonctionnent plutôt bien. Reste à savoir combien de temps elles resteront ouvertes.