Ce soir, le CODECO a décidé entre autres du devenir des métiers de contact. Les coiffeurs pourront rouvrir le 13. Mais les autres métiers de contact s’inquiètent. Les esthéticiennes, par exemple, auraient aimé rouvrir, mais les conditions particulièrement strictes de cette réouverture leur semblent difficiles à mettre en place. Nous avons recueilli les réactions de la patronne d’un institut de beauté de Mont-sur-Marchienne.
« Le contact avec mes clientes me manque. Il faut qu’on rouvre. »
Séverine est en train de réaménager son institut de l’avenue Pastur à Mont-sur-Marchienne de fond en comble. Parce qu’elle espère rouvrir au plus vite. Un voeux pieux, on le sait aujourd’hui. Mais, comme elle le dit, elle avait besoin de faire quelque chose malgré la fermeture.
« J’avais besoin de me vider la tête. Le contact avec mes clientes me manque. »
Les conditions probables d’ouvertes seraient trop strictes
Le problèmes financiers sont bien là. Entre les factures qui tombent encore, les aides ne suffisent pas toujours. Ce qui inquiète encore plus Séverine et une bonne partie de ses collègues, outre le fait de ne pas ouvrir tout de suite, ce sont les conditions de réouverture. Tests réguliers, masques FFP2 et portes et fenêtres ouvertes pour aérer entre autres.
« Imaginez, une cliente qui vient se faire faire le bikini, ajoute l’esthéticienne. Va-t’elle venir dans le froid au risque d’attraper une pneumonie à défaut d’attraper le Covid? »
« Pourquoi nous? »
« On parle de nous imposer des conditions qu’on n’impose même pas aux infirmières et aux kinés. On a quoi de plus que les autres métiers pour mériter ça? », conclut Séverine en substance.
Une question que se pose toute cette profession en plein désarroi.