Le secteur de la construction comme beaucoup d’autres secteurs jusqu’ici impactés par la crise, reprend doucement ses activités. A Charleroi, Igretec est un commanditaire important, et depuis le début de la crise c’est 95% de ses chantiers qui sont à l’arrêt. Aujourd’hui, ils reprennent petit à petit, mais l’intercommunale sera intransigeante sur la sécurité.
Depuis plusieurs jours, les équipes d’IGRETEC encadrent le redémarrage progressif des activités sur les chantiers suite au processus de déconfinement. Une reprise strictement conditionnée au respect des conditions de sécurité des travailleurs.
Mais IGRETEC maître d’oeuvre ou donneur d’ordre doit avant tout veiller à s’inscrire dans une démarche de coopération avec les entreprises pour organiser au mieux ces modalités de reprise.
Xavier Berto, le directeur du Bureau d’Etudes de l'intercommunal a dû penser à tout, mais heureusement il est très pragmatique.
"Je donne un exemple en voirie, une bordure qui fait un mètre, deux ouvriers qui doivent la poser, il faut une distance de plus d'un mètre cinquante, comment faire ? il y a deux solutions soit un masque, soit un système avec une grue. Donc je pense que l'ensemble des entrepreneurs ont été très créatifs pour gérer leurs chantiers ".
Masques, gel hydroalcoolique et distanciation sociale sur chantier
IGRETEC pour assurer la sécurisation de ses travailleurs a donc procédé à une analyse des risques qui a abouti à des mesures spécifiques de prévention.
« Nous par rapport à nos bureaux d’études, on s’est rendu compte que la présent ce physique n’était pas toujours nécessaire, donc il y a beaucoup de réunions qui peuvent se faire par mail, par téléphone ou par visioconférence. Donc, ça on essaie d’intensifier."
Elles seront donc généralisées. Mais il y aura aussi une mise à disposition pour chaque agent d’équipements de protection (masques jetables et/ou lavables, gel hydroalcoolique) adaptés à ses missions et enfin, la diffusion d’une campagne de signalisation et d’information sur les mesures de sécurité.
«Derrière le gros débat, c’est le nombre de masques qu'il faudra acquérir, le gel, les gants etc,donc on a plus un débat sur les coûts que vont engendrer cette sécurité. donc on a plus un débat de fonds sur le coût mais sur la sécurité on a quand même des entrepreneurs dans notre région qui ont un respect énorme de leurs ouvriers. »
En ce qui concerne le matériel, les outils seront nettoyés et désinfectés. Les mains restent l’objet de toutes les attentions par un nettoyage régulier. Les déplacements se feront seul et il est bien entendu interdit de se serrer la main.
Pour les autres chantiers IGRETEC a conseillé aux donneurs d’ordre de suivre les mêmes instructions et s’est inquiétée des dispositions des différents Plans de Sécurité-Santé et du contrôle de ceux-ci, pour garantir la protection des travailleurs.
Des chantiers sous haute surveillance
Si le Palais des expositions devra encore attendre une 15aine de jours avant que sa rénovation ne se poursuive d’autres chantiers ont déjà repris. Depuis lundi, 50% de ceux-ci sont actifs chez Igretec et la semaine prochaine l’intercommunale montera à 80%.
"Dès la semaine prochaine aucun chantier ne démarrera sans plan sécurité-santé adapté au Covid-19 et validé, c'est pour ça qu'il n'y a que 50% des chantiers qui ont recommencé parce que les procédures se mettent en place."
Ainsi ont déjà repris ou reprendront prochainement UNIQUEMENT les chantiers dont le Plan de Sécurité-Santé a été adapté aux conditions complémentaires de sécurisation. Parmi ces chantiers :
- La Tour FGTB sur le Left Side Business Park à CHARLEROI
- Le bâtiment TELECOM I dans l’aéropole de GOSSELIES
- L’Ecole des Cayats à CHATELET
- La bretelle de sortie dans le Parc d’activités économiques Airport II à GOSSELIES,
- Le terrassement du Parc d’activités économiques Surschiste à FONTAINE-L’EVÊQUE
- La voirie de desserte sur l’Ecopôle à FARCIENNES
- Les voiries : rue des Bouleaux à GERPINNES, Sentier Saint-Joseph à COURCELLES, rue Beau-Chemin à HAM-SUR-HEURE, Impasse de Moignelée à FLEURUS
- Le collecteur et la station d’épuration de THUILLIES.
Le respect d’un Plan de Sécurité-Santé est une obligation légale. Son non-respect pourra faire l’objet d’un procès-verbal de constat, suivi des mesures qui en résultent.