Le conseil communal de Charleroi a validé, lundi soir, le principe du détachement de 30 policiers fédéraux vers la zone de police locale. Autre accord donné par les conseillers communaux, l'intercommunale Tibi pourra installer un réseau de caméras fixes temporaires, sur le territoire de la Ville
Dans un premier temps, la police de Charleroi va augmenter ses effectifs avec l’ouverture temporaire de 30 nouveaux postes d’inspecteurs ou inspectrices. « Nous avons un déficit structurel d’environ 10%, ce qui est la norme dans l’ensemble des services publics », rassure Laurent Van Doren, chef de corps de la police de Charleroi. Ces nouveaux effectifs viendront en renfort en attendant la formation des futurs aspirants. « Il faut compter près de deux années pour avoir de nouvelles recrues, précise-t-il. Afin de combler ce déficit, nous avons sollicité de la part de l’autorité la possibilité de détacher des policiers fédéraux pendant 18 mois ».
Un investissement de 1 million d’euros est nécessaire pour pouvoir recruter ces 30 nouveaux policiers.
Mais nous ne sommes pas sûrs que la police fédérale puisse nous détacher ces trente policiers. C’est sur base volontaire, rappelle Laurent Van Doren.
Des caméras contre les dépôts clandestins
L’autre volet sécurité abordé concerne l’installation de caméras pour lutter contre les dépôts clandestins. Un accord a été trouvé avec Ores qui autorise la Ville de Charleroi à les installer sur les infrastructures de l’intercommunale: « comme les luminaires et les poteaux à haute tension, explique Mahmut Dogru, l’échevin carolo de la propreté. Ces caméras seront mobiles sinon on ne va pas enrayer le problème d’incivilité, on va le déplacer ».
L’intercommunale Tibi a embrayé le pas en proposant d’installer des caméras à des endroits stratégiques.
Nous allons choisir les endroits en collaboration avec la ville, on va installer physiquement ces caméras, nous allons traiter les images pour ensuite pouvoir identifier les auteurs d’incivilité, explique le directeur de Tibi, Philippe Teller.
Le projet ne compte pas s’arrêter à Charleroi, Tibi va élargir son offre aux autres communes, comme c’est déjà le cas pour Aiseau-Presles.
Nous allons utiliser ces caméras en soutien au réseau de la Ville de Charleroi, nous allons gagner en expérience sur base de ce projet et nous allons ensuite proposer ces caméras pour les villes et communes qui le souhaiteraient.
En plus de l’amende administrative, les contrevenants devront assumer le coût du nettoyage. Ce qui représente une sérieuse économie qui ne sera plus cette fois jetée à la poubelle.