Visible depuis la route de la Basse Sambre, la tour du Roton fête les quarante ans de la fin de son activité. Construite dans les années 50’ pour faciliter l’exploitation du charbon, elle est aujourd’hui l’un des derniers vestiges du glorieux passé minier de la région de Charleroi.
D’une hauteur de 57 mètres, la tour d’extraction du Roton est un véritable repère pour la région. Elle est l’un des derniers vestiges lorsque le Pays de Charleroi était le premier bassin minier de Wallonie, il y a plus de 60 ans. « Il date de 1959, il y a deux exemplaires en Belgique, l’autre se trouve au charbonnage de l’Espérance, près de Saint-Nicolas, du côté de Liège, explique Jean-Pol Nelequet - ASBL les Terril-Bles.
Après avoir gravi les nombreux escaliers qui mènent au dernier étage, on tombe face à d’énormes poulies de renvoi. « On peut encore voir sur les côtés les trains. Et puis, les chemins de câble, on pouvait en avoir jusque huit ».
À l’époque, c’est un véritable exploit technique qui pouvait soulever des charges de quasi 47 tonnes. Grâce à cette machine aussi, les ouvriers pouvaient descendre à une profondeur de plus de 900 mètres.
À la fermeture de l’exploitation, il a été question de détruire la tour.
La tour était beaucoup plus solide qu’on ne le croyait, précise-t-il. Quand on a voulu démolir le bâtiment, il a fallu enlever toutes les machines. On peut le voir ici, on a essayé d’enlever un des tambours, mais en découpant, on faisait tomber les pièces de métal importantes et ça déstabilisait la tour au niveau de sa base.
40 ans plus tard, le mastodonte de béton est toujours debout. Aujourd’hui, la ville de Farciennes en est le propriétaire et c’est un terrain de jeu parfait les amateurs de spéléologie.