Le projet de l'Entre-Sambre-et-Meuse a été sélectionné et sera reconnu en tant que premier Parc National de Wallonie, avec celui de la Vallée de la Semois, ont annoncé vendredi la ministre wallonne de la Nature, Céline Tellier, et la ministre du Tourisme, Valérie De Bue.
Ces deux projets rejoignent le Parc National des "Hoge Kempen" (Haute-Campine, Limbourg) et offrent ainsi à la Belgique trois Parcs Nationaux sur son territoire.
Les deux projets retenus recevront chacun une enveloppe de plus de 13 millions d’euros, à dépenser sur 5 ans, pour développer le Parc National. Différentes actions en faveur de la biodiversité et de la restauration de la nature, décrites en détail dans le Masterplan, seront mises en œuvre dans les prochaines années, sous ce label « Parc National ». À cette somme, s'ajouteront 1,4 millions d'euros consacrés au développement des infrastructures touristiques.
Rappel des faits
Juillet 2021, la Ministre de la ruralité, Céline Tellier lançait un appel à projet pour la création de deux parcs nationaux en Wallonie. Parmi, les projets retenus, le parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse. De là, mise en place d'un dossier, sélection et attente jusqu'à ce jeudi 8 décembre!
La zone concernée par le potentiel parc national traverse tout le sud de l’ESEM de la commune de Viroinval, jusqu’à Chimay, Momignies sans oublier Couvin et Froidchapelle. Une zone avec une très grande biodiversité et une très grande variété de paysages liée au sous-sol entre la Fagnes, la Calestienne, la Thiérache.
Ce qui est particulier dans cette zone, c'est aussi la diversité de faune et de flore répartie sur les 22 000 hectares de son périmètre composé de terres publiques, mais aussi privées (16 propriétaires – dont 6 agriculteurs – ayant intégré leurs surfaces dans le Parc National, pour un total de pratiquement 1.000 hectares).
Le territoire se compose de forêts, de rivières (Eau Noire, Eau Blanche et Viroin), de pelouses calcaires, de prairies maigres et de plans d’eau ; autant de lieux où la biodiversité peut s’épanouir.
Nous y trouvons 80% de la faune et de la flore sauvages de Wallonie, dont certaines espèces sont très rares, et parfois même endémiques comme : la cigogne noire et blanche, les orchidées, certains papillons, les râles d’eau, râles des genêts, tritons crêtés, et bien d'autres.
La diversité géologique fait du Sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse un territoire exceptionnel, connu depuis plus d’un siècle en Belgique comme l’Eldorado des naturalistes, notamment du côté des Etangs de Virelles et du Bois de Blaimont, deux zones hennuyères concernées par le parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
D’autres activités ont lieu régulièrement et sont accessibles via un agenda régulièrement mis à jour sur le Facebook du Projet de Parc National ESEM et sur le fil d’actualité du site internet https://parc-national esem.be/ qui permet de suivre ces évènements.
3 parcs en tout et 13 millions pour les 2 wallons
Le deuxième parc national de Wallonie choisi par le gouvernement wallon est celui de la vallée de la Semois. Actuellement, le seul parc national belge. Il s'agit de celui des Hoge Kempen, dans le Limbourg.
Les deux parcs nationaux de Wallonie bénéficieront. d'un montant de 13 millions afin de développer leurs activités de tourisme naturel.
Retrouvez notre article, avec l'interview de Quentin Hubert, le coordinateur général, membre du cercle des naturalistes de Belgique, sur la genèse du projet porté par 5 communes de l'Entre Sambre et Meuse:
Cédric Rosenbaum