Mis en place en juillet 2021, le Bureau du commerce de Charleroi a dressé son premier bilan après un an de travail. Il a d’abord fallu se rendre compte de la réalité du terrain pour ensuite définir les premiers objectifs sur le court terme. Car ce que l’on veut à Charleroi, c’est du concret et plus des commerces à remettre.
Mais Charleroi est en train de vivre ses dernières heures de vache maigre, nous assure-t-on. La fin des travaux approche, certains sont déjà même terminés. Pour le bureau du commerce, on s’est déjà fixé quelques objectifs. « Il faut renforcer les pôles actuels, les densifier, les différencier. Dorénavant, le travail est sur le court terme: on fait venir des commerces, on les implante, on soutient les porteurs de projets. Sans oublier que l'on soutient les commerces existants qui ont besoin de se réinventer et d’améliorer leur offre commerciale », explique Jean-Luc Calonger, du Bureau du commerce de Charleroi.
Des aides pour attirer les futurs commerçants
Le centre-ville de Charleroi n’est pas qu’au centre des préoccupations, on veut renforcer l’attractivité dans les 14 autres communes. Pour le moment, ça marche, grâce notamment aux aides comme Go Shop qui octroie une prime pour l’aménagement d’un nouveau commerce avec un plafond de 6 000 euros. Le centre de Gosselies en est un exemple.
« Cela a permis l’implantation d’un fast-food, d’un menuisier, d’un magasin de décoration. Dernièrement, nous venons de convaincre un boulanger de Ransart d’installer une seconde boulangerie-pâtisserie à Gosselies. »
Les idées ne manquent pas pour faire revivre certaines rues ou quartiers qui étaient autrefois réputés pour leur attractivité commerciale. On pense, par exemple, à la rue de Marcinelle qui doit être plus attractive pour obliger les badauds à y faire un tour. Des propositions sont en cours de réflexion.
Les travaux attirent de nouveaux investisseurs
Il y a aussi un autre constat, lorsque des travaux de grande ampleur sont réalisés, comme c’est le cas aujourd’hui dans Charleroi, ces quartiers attirent, par la suite, les investisseurs.
« En 2015, la ville basse a subi une transformation totale, rappelle Babette Jandrain, l’échevine du commerce de Charleroi (PS). La place de la Digue n’était pas du tout fréquentée avant sa transformation. Aujourd’hui, c’est un lieu où les Carolos se retrouvent et on l’a encore constaté le week-end dernier avec les Fêtes de Wallonie. On voit qu’il y a un impact avec toutes ces rénovations ».
Aujourd’hui, il reste encore 1 280 cellules commerciales inoccupées sur Charleroi et ses communes. Mais ce n’est qu’à la fin des travaux que de nouveaux commerces devraient voir le jour et cela fait partie des objectifs du Bureau du commerce.