Des études britanniques parues récemment montrent l’effondrement de la population des insectes partout dans le monde ces dernières années. Parmi ces insectes, une grande victime reste une fois de plus les abeilles. En Belgique, plus d’une tiers des 381 espèces d’abeilles sauvages ont disparu ou sont menacées d’extinction. Plusieurs facteurs jouent cette disparition.
Les facteurs primaires sont surtout naturels, comme le froid. Par exemple, l'an dernier le froid et l'humidité ont bloqué les abeilles à l'intérieur de leurs ruches, comme l'explique Michel Letellier, apiculteur.
En principe, on peut avoir 200-300kg de miel pour l'ensemble des ruches, mais l'année passée, des ruches n'ont rien donné du tout. Une fois qu'il fait trop froid ou humide, une abeille ne sort pas du tout. L'apiculture est vraiment complexe : une année on peut faire 40kg de miel par ruche, d'autre année, on se retrouve sans rien.
D'autres facteurs naturels, plus graves, peuvent eux être mortels pour ces travailleuses de l'ombre. Comme le varroa, un parasite qui se pose sur l'abeille, entre dans le couvain avec elle et décime toute la ruche. Il arrive aussi fréquemment que les frelons attaquent les ruches, en tuant la reine mère.
Mais le plus grand ennemi des abeilles reste certainement l'humain : en détruisant l'habitat naturel des insectes, mais aussi avec l'utilisation bien connue des pesticides. Il y a effectivement beaucoup moins de biodiversité qu'auparavant, en retirant les haies autour des champs et prairies par exemples. Donc les insectes ne trouvent plus de quoi se nourrir. Luc Maranzan estime que cette baisse de population est due à une accumulation :
Tant le varroa, que le phénomène d'insecticide font que l'abeille est vraiment en déclin en ce moment en Belgique. On peut d'ailleurs estimer cette perte à 25-30% par an.
L'impact le plus direct serait donc d'avoir moins de fruits, légumes et autres bonnes choses pour la santé.
Noélie Detry
