La grève entamée hier matin se poursuit. En effet, le personnel a aujourd'hui sillonné les magasins encore ouverts dans la région, afin qu'ils ferment leurs portes à leur tour. Un mouvement, qui pourrait encore durer.
Dès 8h ce matin, et toute la journée, des membres du personnel de différents Lidl de la région se sont rendus dans les plusieurs supermarchés du groupe toujours ouverts. Le mouvement de grève continue, et le personnel souhaite que la mobilisation soit générale.
« Jusqu’ici, 38 magasins sur 41 sont fermés dans la région. Plusieurs ont fermé suite à notre venue », explique Annie Izzo, représentante des syndicats de la CNE.
Depuis 2018, les tâches ne cessent de s’ajouter. La direction avait donc introduit un renfort de main-d’œuvre de 42 heures par semaine et par magasin. Mais ce renfort pourrait être supprimé dès février 2022, et ça, c’est inadmissible selon le personnel !
« C’est l’élément déclencheur ! Ils pourront enlever ces heures quand on aura signé une CTT(conventions collectives de travail), or ce n’est pas encore le cas et la direction prévoit déjà de les enlever. Et deuxième élément : il y a de nombreux malades et on ne sait pas tous les remplacer », indique Annie Izzo (CNE).
« Ils parlent de nous retirer les 42 heures obtenues en 2018, et nous ne sommes pas d’accord. Le personnel n’est pas d’accord », confirme Émilie Lewillion, déléguée SETCA.
Les clients sont concernés
Les revendications sont claires. Le personnel veut pouvoir travailler dans de meilleures conditions et être respecté.
« On veut un peu plus d’heures pour travailler dans des conditions correctes. Ce n’est même pas une question de salaire », revendique Annie Izzo (CNE).
« Les revendications : laisser les heures actuelles, rajouter des bras, agrandir l’équipe volante et améliorer notre bien-être au travail », ajoute Émilie Lewillion (SETCA).
Et ces revendications concernent directement les clients.
« Forcément , si nous ne sommes pas assez, le magasin ne peut pas être propre et réassorti comme il le faut. Il y a évidemment un impact sur les clients. Notre bien-être sera un bien pour les clients et pour l’entreprise », assure Émilie Lewillion (SETCA).
« C’est du gagnant-gagnant entreprise, travailleurs et clients », conclut Annie Izzo (CNE).
Les actions se poursuivront jusque samedi minimum. Les membres du personnel espèrent être rapidement entendus par la direction. Ils n’hésiteront pas à poursuivre ces actions encore pendant plusieurs jours.