Suite à l’annonce de la ministre Valérie Glatigny qui doit quitter son mandat pour raison médicale, la Fédération des Étudiant·e·s Francophones, la FEF lui souhaite un prompt et rapide rétablissement et salue l’arrivée Françoise Bertieaux pour la remplacer, avec qui la Fédération espère pouvoir développer « un enseignement supérieur public, gratuit, de qualité, accessible à tous, critique et citoyen ».
Dans son communiqué, la FEF précise que les dernières années n’ont malheureusement pas été dans ce sens : « L’enseignement supérieur est devenu plus élitiste, les étudiants d’origines socioéconomiques défavorisées font face à toujours plus de freins pour accéder aux études, et ce coût chaque jour plus élevé met en péril l’avenir de nombreux jeunes plongés dans la précarité ».
La Fédération des Étudiant·e·s Francophones ajoute qu’elle n’oublie pas les moments où on lui demandait de garder le rythme alors que les étudiants étaient confrontés à une précarité grandissante, à un décrochage scolaire alarmant et à une détresse psychologique pendant la crise sanitaire. « Nous avons été abandonnés, même si les chiffres étaient clairs et bien connus de la ministre. Lorsque nous avons demandé des mesures prioritaires pour résoudre ces problèmes, la ministre a préféré sortir une réforme élitiste du décret qui introduit des règles plus strictes sans attaquer aux véritables causes du problème. Au lieu d’utiliser les leviers à sa disposition, notamment en veillant à l’application de la résolution interparlementaire, la ministre est contentée de renvoyer les étudiants vers le CPAS et jobs étudiants explosant les records cette année ».
Le sous-financement de l’enseignement pointé du doigt
« Avant tout, pour que l’enseignement supérieur atteigne ses objectifs, il faut pouvoir repenser les mécanismes qui conduisent à son sous-financement chronique. Les récentes décisions, promouvant des habilitations sans financement, s’ajoutent à nos inquiétudes déjà élevées dans un contexte d’enveloppe fermée, inadaptée pour répondre à l’augmentation constante de la population étudiante » .
Dans ce contexte, la FEF espère que la nouvelle ministre Françoise Bertieaux saura prendre en compte les conséquences de la réforme du décret Paysage : taux de réussites alarmant, stress constant de réussite et de finançabilité, etc. « Le choix qui s’impose aujourd’hui est de revenir au plus vite sur les décisions prises par le passé », explique la Fédération.
La FEF insiste une nouvelle fois sur le fait que tout le monde doit pouvoir étudier en sécurité et les responsabilités doivent être prises. « Il est essentiel que l’enseignement supérieur puisse répondre au plus vite aux problématiques et priorités étudiantes, Il faut au plus vite agir sur le coût des études et la précarité étudiante, il faut également lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur. Ne pesons pas nos mots, la situation est dramatique. Il faut prendre des mesures directes et structurelles. Les étudiants ont faim, les logements sont impayables, les études sont inaccessibles… Madame Françoise Bertieaux, vous êtes maintenant la ministre des étudiants, ne les décevez pas », conclut la Fédération.