"Un pull ne suffira pas", c'est le nom de cette nouvelle action en front commun syndical qui sera organisée ce jeudi 20 octobre dès 6h30, à la centrale électrique d'Amercoeur à Roux. Les syndicats dénoncent une nouvelle fois la détresse des travailleurs face à l'explosion des tarifs énergétiques, alors que le secteur de l'énergie réalise d'énormes bénéfices.
"La politique énergétique doit être complètement repensée et les salaires des travailleurs valorisés". C’est avec ce message qu’une nouvelle mobilisation en front commun syndical sera organisée ce jeudi au pied de la centrale électrique d’Amercoeur à Roux, dès 6h30 du matin. Les militants mais également toute personne en difficulté sont invités à participer à ce mouvement de protestation.
"parce que la crise de fait qu'accentuer. On est interpellés chaque jours par nos militants qui nous disent qu'ils ne savent plus vivre.Et donc, il est temps que cela cesse. C'est pour cela que nous avons choisi symboliquement pour cette action le site de la centrale électrique d'Amercoeur, puisque c'est une centrale d'Engie. Engie qui, pendant ce temps, fait des surprofits, des millions chaque jour. Il est temps de dire stop et d'avoir de vraies décisions politiques qui s'inscrivent dans la durée", précise Fabrice Eeklaer, secrétaire fédéral de la CSC Charleroi Sambre & Meuse.
L’action a été baptisée symboliquement, « Un pull ne suffira pas », en référence au message lancé plusieurs fois par la Gouvernement fédéral de mettre un gros pull pour passer les mois d’hiver.
"Nous nous mobilisons ce jeudi avec une série de délégations, qui va témoigner de la question de la pauvreté de plus en plus importante dans le monde du travail, suite au manque de décisions du gouvernement. Quand on voit les factures d'acompte qui ont doublé ou triplé et les milliers d'euros qui doivent être payés pour le décompte annuel, et que le gouvernement annonce quelques chèques de primes de 200 ou 300 euros, ce n'est pas possible pour une bonne partie des ménages et des travailleurs", déclare Vincent Pestiaux, secrétaire régional de la FGTB de Charleroi.
Jeudi, l'action tournera autour de quatre revendications :
- taxer les surprofits
- bloquer les prix de l'énergie
- arrêter la privatisation de l'énergie
- négocier librement les salaires et pas de blocage salarial
Car ce qui fait également bondir les syndicats, c’est la proposition à la suite du conclave budgétaire, de maintenir le blocage salarial durant les deux prochaines années. Dans ce contexte, toujours très tendu, une nouvelle action de grève sera organisée à Charleroi le 9 novembre.
Le front commun relève également que sur ces 5 dernières années, le pouvoir d’achat n’a cessé de diminuer, malgré l’indexation des salaires.
Ch. Baneton