Ce lundi 20 janvier, des milliers d’utilisateurs ont décidé de déserter la plateforme X dans un mouvement inédit baptisé « HelloQuitteX ». Des choix controversés par rapport à la liberté d’expression sont les principales raisons de ce départ massif.
Le 20 janvier 2025 restera une date symbolique à bien des égards. D’abord, c’est le jour de l’investiture de Donald Trump. Mais c’est aussi une date choisie par le collectif HelloQuitteX pour appeler à quitter le réseau social X, anciennement Twitter, racheté depuis par Elon Musk en 2022.
« C’est comme si vous aviez un forum sur internet et qu’à un moment, quelqu’un rachète ce forum pour imposer une thématique avec un seul point de vue, résumé Nicolas Dieudonné, expert en réseaux sociaux. C’est très compliqué d’avoir un débat sain et équilibré avec différents points de vue ».
Citoyens, institutions, politiques et médias sont d’ailleurs invités à quitter X pour d’autres plateformes comme Bluesky ou Mastodon. Mais le feront-ils réellement ? « Il faut mener le combat aussi là où les idées d’extrême droite sont discutées, mais si le Parti socialiste devait avoir une position, je la suivrai, et dans tous les cas, on va évaluer des alternatives », précise Thomas Dermine, le bourgmestre de Charleroi.
Du côté du MR, on reste sur X pour soutenir le débat démocratique et la liberté d’expression.
« Ca nous semble contradictoire et paradoxal de crier à la liberté d’expression d’un côté et de censurer et d’appeler au boycott d’une plateforme sociale comme X de l'autre, justifie Rachel Sobry, déléguée générale du MR. Pour nous (le MR, ndlr), c’est totalement exclu de rentrer dans ce moule d’appeler au boycott ou à la censure d’une plateforme aussi importante de communication ».
De son côté, la RTBF a décidé fin novembre de réduire sa présence sur X au strict minimum. Seul le compte de RTBF info reste actif. Les autres comptes ont été mis en veille.
Du côté de Télésambre, on a également choisi de garder un compte, mais en restant inactif.
Le mouvement HelloquitteX est-il un simple épisode ou le signe d’un bouleversement durable dans notre relation aux réseaux sociaux ? Seul l’avenir nous le dira. Toujours est-il que chacun est libre de faire ce qu’il veut. En Belgique, la diffusion de fausse information peut entrainer des sanctions civiles ou pénales.