Une importante délégation syndicale était présente mercredi dès 11h devant la gare des Guillemins à Liège dans le cadre de la grève qui frappe le rail, afin de dénoncer le manque de moyens structurels octroyés par le gouvernement fédéral à la SNCB. Les revendications sont simples: une augmentation salariale pour les cheminots mais aussi plus de sécurité et du bien-être sur le rail.
"Aujourd'hui, on doit faire face à une diminution importante du personnel. Les cheminots sont épuisés à cause d'un manque d'effectifs", dénonce Anthony Signorino, secrétaire régional CGSP. "Les congés des agents ne sont plus du tout assurés. Certains sont obligés d'assurer des doubles prestations ou de travailler seuls sur deux postes différents."
Il en résulte, selon le syndicat, une augmentation des congés maladies ainsi qu'une diminution de trains: 22.000 ont d'ailleurs été supprimés cette année par manque de personnel. La CGSP craint aussi d'autres fermetures de guichets de gare, comme à Ans. "Infrabel a déjà annoncé la suppression de certaines lignes, ce qui va entraîner le non-respect du plan transports imposé par le gouvernement", avance encore Anthony Signorino.
"Il faut plus de personnel. Il manque 3.000 à 4.000 cheminots", estime Marc Eyen, détaché permanent CSC Transcom. Une série d'emplois ne sont en effet pas renouvelés. "Dans un futur proche, on ne sera plus que 26.000 contre 35.000 dans les années 2000. Il faut un engagement massif. On nous demande de faire plus mais avec moins de moyens humains. Nous sommes à bout. Un plan de transports ambitieux sans personnel, ce n'est plus possible. On a eu 436 démissions sur le district sud-est, par exemple, c'est du jamais vu." Le danger pour la sécurité des passagers est évident "quand la fatigue est là, que vous soyez accompagnateur ou agent sur les rails", estime-t-il encore.
Les barèmes des cheminots n'ont par ailleurs plus été revus depuis 2008.
Le mouvement de grève a démarré mardi à 22h et se terminera mercredi même heure.
Source: Belga