Jamioulx : le bourgmestre fermera la prison si les choses ne changent pas

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Jamioulx : le bourgmestre fermera la prison si les choses ne changent pas

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La prison de Jamioulx risque-t-elle de fermer ? C’est en tout cas l’objet d’un arrêté du bourgmestre d’Ham-sur-Heure-Nalinnes, Yves Binon. En cause: les conditions de détention seraient indignes selon lui. 

De l’extérieur, difficile d’imaginer l’état de cette prison. Mais une fois à l’intérieur, c’est un triste tableau qui se dresse : surpopulation, douches délabrées, … Une situation que le bourgmestre voudrait changer.

« Ça fait des années que ça se dégrade. Le système de protection contre les incendies est prêt mais pas raccordé, les douches sont dans un état lamentable, il y a de l’humidité dans les cellules, … Sans compter la surpopulation ! Elle est passée à 385, on doit parfois mettre 3 personnes dans une même cellule », décrit Yves Binon (MR), bourgmestre d’Ham-sur-Heure-Nalinnes.

« Aujourd’hui, nous avons débuté la journée avec 402 détenus ! », confirme Gregory Krzyszkowski, délégué CSC SP. « La prison, c’est une privation de liberté, pas de la dignité humaine. C’est compliqué pour eux, ça crée des tensions et donc même pour nous c’est très difficile. »

 

Un délai pour changer les choses

Pour améliorer la situation, Yves Binon a dressé un arrêté. Si rien ne bouge, la prison pourrait être fermée.  

« Pour la surpopulation, ils doivent veiller dès maintenant à ne pas dépasser 385 détenus. Et pour le 1er mai 2023, ils devront réaliser les travaux : raccorder les exutoires, arranger les douches, … », explique Yves Binon.

Et cet arrêté réjouit les travailleurs et syndicats. L’objectif aujourd’hui c’est de se faire entendre par la Régie des Bâtiments et le fédéral.

« Nous espérons que l’administration générale et nos ministres vont enfin se rendre compte de la situation. C’est bien de créer des nouvelles prisons, mais il faut aussi penser à entretenir celles qui existent déjà », indique Gregory Krzyszkowski.

« Je ne pense pas qu’on devra fermer, je pense que la Régie des Bâtiments va prendre des mesures. Mais c’est dans mes compétences de la fermer comme pour les maisons de repos ! D’ailleurs, si une maison de repos était dans cet état, il y a bien longtemps qu’elle serait fermée », conclut le bourgmestre.

Reste à voir si les demandes seront bel et bien respectées. Faute de quoi la prison fermera donc ses portes : réponse d’ici quelques mois. 

Apolline Putman


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