Changement en vue pour les prisons belges. À partir de ce vendredi 1er, septembre, l'application des courtes peines (de 6 mois à 2 ans) sera désormais obligatoires pour l'ensemble des futurs détenus. Une réforme dans la continuité du Gouvernement Vivaldi, mais qui pose une question : quelle surcharge pour le milieu carcéral ?
11.561. Voilà le nombre actuel de détenus présent dans les trente-huit prisons belges. Un chiffre éloquent à mettre en perspective avec le nombre de place disponible : 10.406. Si l'arrivée de cette réforme est accueillie comme une "bonne" nouvelle, elle n'en reste pas moins inquiétante pour les représentants du milieu pénitentiaire. Interrogé, ce matin, au micro de la RTBF, Vincent Sponks, directeur de la prison de Mons l'atteste : il faut s'attendre à un véritable tsunami.
"Nous craignons d'être noyés par un nombre de détenus qui risque de déferler sur la prison. Pas dans l'immédiat, bien évidemment, car il faudra quelques mois supplémentaires pour que la loi rentre officiellement en vigueur et que les détenus, condamnés à partir du 1er septembre 2023 arrivent en prison, mais on craint un raz-de-marée".
Des places limitées à Jamioulx
Du côté de la commune d'Ham-sur-heure-Nalinnes, si la décision semble être un pas dans la bonne direction, d'autres problèmes subsistent : la rénovation urgente de la prison de Jamioulx, l'amélioration des conditions de détention, mais surtout la surcharge de prisonnier. Yves Binon (MR), bourgmestre d'Ham-sur-heure, alerte sur le manque de place au sein de la prison communale.
"Aujourd'hui, à Jamioulx, nous avons 390 personnes à l'intérieur du bâtiment, alors qu'il n'y a que 400 places disponibles. Sans parler des 199 personnes qui attendent un bracelet électronique pour les courtes peines. On parle ici de 200 détenus qui pourrait entrer dans la prison, mais il n'y a pas de place".
Un problème à traiter en "amont"
Loin d'être la meilleure élève d'Europe en matière d'accueil pénitentiaire, la Belgique reste, selon des statistiques publiées par le Conseil de l'Europe, le quatrième pays du Vieux-continent avec la population carcérale la plus importante. Pour le bourgmestre, la thématique carcérale doit être traitée en amont.
"Il faut traiter ce problème en amont, mais ce dont il faudrait avoir peur, c'est que les juges se disent qu'il n'y a pas de place et qu'il n'est pas nécessaire de condamner les détenus. Ça, ça serait encore pire".
A. Degryse
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