Les répercussions de la crise sanitaire et l’envolée des coûts de la vie continuent de mettre à mal notamment des indépendants. Aujourd’hui à Biercée, une triste nouvelle est tombée : la crèche « Les Mini-Doux » va devoir fermer ses portes. La directrice ne peut plus continuer à supporter les coûts de son activité, 16 familles se retrouvent dans l’incertitude.
Les bébés vont-ils pouvoir continuer à grandir et évoluer entre les murs de la crèche « Les Mini-Doux » ? C’est l’incertitude. Après 12 années d’existence, elle devrait fermer ses portes le 31 mars.
« Après la crise sanitaire, c’est devenu très compliqué pour moi : j’étais plutôt en survie qu’en vie. J’ai donc pris la triste décision de fermer prochainement. Je m’épanouis vraiment au milieu des enfants, c’est vraiment dommage de devoir en arriver là. C’est ma passion, en 12 ans il n’y a pas un seul matin où je n’avais pas envie de travailler », s’attriste Fanny Dufour, directrice de la crèche « Les Mini-Doux ».
Mais entre l’envolée des coûts, la crise sanitaire et ses répercussions, et le coût du personnel, la situation n’est plus viable.
« Les charges, les lois sociales, les charges patronales, les normes de personnel, … Pendant le confinement, j’étais à moins 3000 euros par mois. »
Et tout le monde n’a pas droits aux aides et subventions. Pour cette indépendante non subventionnée, elle estime à 700 euros le prix mensuel qu’elle devrait demander aux parents (pour un temps plein) afin de maintenir la structure ouverte. Ce qui est inenvisageable.
Des parents inquiets et tristes
Et pour les parents, l’annonce de cette fermeture présage beaucoup d’inquiétudes et de difficultés pour l’avenir. Et aujourd’hui, de la tristesse.
« Nous sommes inquiets, car vu le manque de place dans les crèches, nous ne savons pas comment nous allons faire pour les prochains mois et années. Et puis, nous sommes tristes pour Fanny. Je ne voyais que Fanny pour mes enfants… Je ne voulais pas quelqu’un d’autre », regrette Camille Desmet, maman de Louise.
« L’amour qu’on donne à leurs enfants, on le reçoit en retour, c’est magnifique. J’ai fait mon métier du mieux que je peux au quotidien », conclut Fanny Dufour.
Les parents ont d’ailleurs décidé d’essayer de sauver « Les Mini-Doux » grâce à différentes actions comme une collecte de dons. La crèche a-t-elle un avenir peut-être avec un repreneur ? Réponse d’ici quelques semaines.
A.P.