C'est avec un certain enthousiasme que la ministre wallonne de l'emploi Christie Morreale lançait un appel à candidature dans le cadre du projet de relance "territoire zéro chômeur". La date butoir pour déposer les dossiers est fixée est 24 mai sauf que certaines communes comme Erquelinnes ont déjà reçue un avis défavorable sans avoir de réelles explications en retour.
Avec ses 10.000 habitants, un taux de chômage de 16% et quelques 400 chômeurs de longue durée, Erquelinnes avait toutes les chances pour bénéficier d'une partie de l'enveloppe de 104 millions d’euros. Sauf qu’avant même de déposer le projet, la commune d’Erquelinnes a déjà reçu un avis négatif. « Nous sommes déçus parce que cela fait de longs mois que nous nous préparons avec la coordination sociale pour candidater à ce projet innovant pour les demandeurs d’emploi d’Erquelinnes. Et puis, on apprend qu’Erquelinnes n’est pas éligible. A croire qu’il n’y a pas de demandeurs d’emploi de longue durée dans la commune », explique Caroline Desalle, l’échevine de l’emploi.
Mercredi, en séance plénière, Christie Morreale invitait même les structures à finalité sociale à rentrer leur candidature.
Nous avons donc contacté le cabinet de la ministre pour tenter d’avoir une réponse claire et précise par rapport à ce refus quelque peu précoce.
« Les territoires éligibles pour la première expérience pilote « Territoire zéro chômeur de longue durée » de Wallonie ont été déterminés sur base de critères européens (car l’Europe finance le projet pour moitié) et de critères socio-économiques définis par l’Institut Wallon de Statistiques. Ces derniers prennent notamment en compte le taux de chômage administratif, le taux de chômage des jeunes ou encore la part de pourcentage de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale, etc. Il s’agit d’un premier projet innovant qui pourra évoluer ou être adapté ».
A Erquelinnes aussi, on veut des explications, surtout que le travail abattu jusqu'ici a permis de baisser le taux de chômage, entre 2019 et cette année, on est passé de 22 à 16%. « Avec la coordination sociale, nous travaillons depuis des mois pour se préparer au dépôt des candidatures et aujourd'hui malheureusement, nous ne pouvons pas candidater donc nous sommes extrêmement déçus », insiste l’échevine de l’emploi.
Ceci dit, on ne se laisse pas abattre du côté de la commune frontalière, on va continuer le travail entamé, les habitants en ont vu d'autres même si la route à parcourir est encore longue.
