Le 8 mai aurait du avoir lieu, comme chaque année, l’événement « Ensemble avec les personnes Extraordinaires ». Il se déroulera cette année sur les réseaux sociaux vu la crise sanitaire. Nous avons décidé de vous présenter cette année une série de reportages tous les jours dans ce cadre. Jusqu’à vendredi, nous vous proposerons un portrait d’une ou de plusieurs personnes extraordinaires à plus d’un titre. Et on commence aujourd’hui par le milieu du sport. Vendredi dernier, la Province organisait un webinaire sur le sport et le handicap. Et à la veille des Jeux Paralymiques de Tokyo, nous avons rencontré trois sportifs extraordinaires.
Tokyo, un Goal(ball) qui marque une vie
Avec Tokyo en point de mire, et les jeux paralympiques comme locomotive, le sport et le handicap étaient en débat sur internet grâce à un webinaire de la Province de Hainaut qui regroupait entraîneurs, responsables de la ligue handisport et du comité paralympique belge, et athlètes en situation de handicap. Parmi eux, Klison, membre de l’équipe belge de Goalball, un sport peu connu car réservé aux déficients visuels. Avec deux équipes qui défendent un goal qui fait toute la largeur du terrain. Et l’équipe adverse doit par tous les moyens empêcher la balle d’entrer dans le but. Et son équipe ira à Tokyo.
« C’est génial, se réjouit Klison. En plus, c’est inattendu parce que la concurrence est très rude. C’est le deuxième sport paralympique en terme de fédération dans le monde. Donc qu’un pays comme la Belgique soit parmi les dix meilleurs sur plus de 120 fédérations, c’est exceptionnel. Et ces jeux, ce sera une occasion de changer le regard sur la personne handicapée. C’est l’occasion de parler du handicap à travers le sport et la vie en général. Et de montrer que même avec notre handicap, on reste des athlètes de très haut niveau.»
Un défi de se mesurer aux valides
Piotr, lui, n’est pas encore olympique, mais bien classé en tir à l’arc. Dans des compétitions avec des valides. Par goût du défi.
« Normalement, en tant que personnes valides, explique Piotr Van Montagu, Elite handisport en tir à l’arc, ils devraient avoir plus facile que moi pour bander leur arc. Donc pour moi, c’est un challenge; Et en catégorie handisport, il n’y a pas énormément d’archers, ça me met un défi en plus. Le sport, ça me permet de sortir de chez moi et de rencontrer des gens et, physiquement et moralement de me sentir bien dans ma peau, quoi. Les jeux paralympiques, pour moi, ce serait magnifique. »
Le sport, c’est se dépasser… à n’importe quel niveau
Et puis, il y a tous ces anonymes qui pratiquent du sport. Avec des handicaps physiques ou mentaux, comme Hubert, porteur d’un handicap mental, qui pratique la course de fonds, principalement.
« Ca m’apporte de l’énergie, témoigne Hubert. Et c’est pour réussir ma vie. Voir des joueurs olympiques. J’aimerais bien être comme eux. Mais il faut d’abord que je m’entraîne de plus en plus. Si je réussis, je vais être plus grand, et avoir la chance d’avoir des médailles. Aller aussi dans des pays différents et réussir aussi ça. »
Quel que soit le niveau, le sport reste un dépassement de soi. En route vers Tokyo, ou vers son record personnel.