Vacances, j'oublie tout. En ce compris l'obligation scolaire. Dix pour cent en moyenne des élèves de l'enseignement fondamental en Wallonie et à Bruxelles sont absents lors des derniers jours de l'année scolaire, selon des chiffres livrés mardi par la ministre de l'Education Caroline Désir.
Dans le cadre de l'introduction du nouveau calendrier scolaire il y a deux ans, la ministre avait demandé à son administration de renforcer le relevé des présences dans les écoles en fin ainsi qu'en début d'année scolaire.
Avec l'introduction de cette réforme, les grandes vacances d'été débutent en effet dorénavant le premier vendredi de juillet et s'achèvent au dernier lundi d'août, bouleversant les habitudes des vacances des familles. L'objectif du monitoring était donc de vérifier si celles-ci respectaient bien le nouveau calendrier.
Sur base de ces études menées par l'administration, il ressort donc que dix pour cent en moyenne des élèves de l'enseignement fondamental (maternel et primaire) étaient absents lors des derniers jours de classes à l'été 2023, et même onze pour cent à l'été 2022.
Dans le secondaire, ce taux d'absentéisme n'était que de deux pour cent seulement. Mais cet inventaire ne porte là que sur les absences recensées en dehors de la période des "jours blancs", ces journées où les cours sont suspendus pour permettre aux enseignants de corriger leurs copies d'examens et de participer aux différents conseils de classe.
A côté de la fin d'année scolaire, les enquêtes de l'administration ont aussi porté sur le début de celle-ci. Dans le fondamental, le taux d'absentéisme y variait de 3 à 6% pour la rentrée 2023, contre 4 à 6% en 2022.
Dans le secondaire, le nombre d'absents variait de 2 à 7% à la rentrée 2022. Des chiffres qui ont atteints 2 à 9% à la rentrée de 2023, selon Mme Désir qui répondait à une question en commission de la députée Stéphanie Cortisse (MR).
"Ces tendances soulignent des défis persistants en matière de maintien de l'assiduité scolaire jusqu'à la fin de l'année académique", a jugé la ministre. "Il serait intéressant de voir si elles se maintiennent au prochain exercice de monitoring", a-t-elle ajouté.
Cet examen des chiffres d'absentéisme en début et fin d'année scolaire est prévu jusqu'en 2024-2025, a précisé la ministre.
Dans l'enseignement spécialisé, les directions d'écoles n'ont pas constaté d'évolution de l'absentéisme en fin ou début d'année depuis l'introduction des nouveaux rythmes scolaires.
Le taux d'absence y est en moyenne deux fois plus élevé que dans l'enseignement ordinaire. Mais cette différence se justifie pour des raisons de suivi médical des élèves ou des problèmes de mobilité, a expliqué la ministre.