Dans le cadre de notre série de reportages consacrée à « Made in Charleroi » organisé par le Campus UCharleroi les 5 et 6 février prochains, nous nous sommes intéressés aux travailleurs de la SNCB. Nous avons rencontré Elodie, elle est accompagnatrice de train depuis juillet dernier. Âgée de 32 ans, elle s’est reconvertie professionnellement et elle explique ce choix de carrière sans tabou.
Souffler dans le sifflet à la fin de chaque arrêt est un geste qu’Elodie répète inlassablement chaque jour au travail. Son métier: accompagnatrice de train et l’un de ses trajets du jour relie Charleroi Central à Zaventem.
Ce que je cherchais au début, c’était une sécurité d’emploi, confie-t-elle, j’ai 32 ans et j’avais besoin de trouver une certaine stabilité.
Au début, lorsqu’elle a commencé sa formation, sa plus grande crainte a été la barrière de la langue avec le néerlandais.
Dans les conditions d’admission , il faut savoir parler le néerlandais et j’appréhendais un petit peu, se souvient-elle, mais c’est relativement accessible à partir du moment où l’on a une certaine base.
Après 4 mois de formation intensive, c’est avec une certaine fierté qu’elle endosse le rôle d’accompagnatrice.
Je ne me voyais vraiment pas faire ça et aujourd’hui, franchement, je ne me vois pas faire autre chose. Ce n’était pas du tout une vocation ni une passion.
Elodie peut tomber sur des voyageurs récalcitrants, mais son tempérament prend vite le dessus. Ce qu’elle aime, surtout, c’est la diversité des paysages lors des trajets. Elodie est fière de son parcours. Jamais elle n’aurait imaginé exercer ce métier, et pourtant, c’est avec un immense plaisir qu’elle se lève tous les jours, parfois très tôt, pour accompagner les voyageurs.