Le nombre de postes vacants dans la construction a augmenté de 0,7 % au cours du troisième trimestre 2022, malgré une baisse générale de 1,4 % dans tous les secteurs pour la même période.
« Notre secteur éprouve toujours des difficultés pour combler ces postes vacants. C’est à nous de convaincre le grand public de l’évolution de la construction », assure Niko Demeester, CEO d'Embuild (l’ancienne Confédération Construction), dans un communiqué de presse. Le fédération sectorielle a lancé plusieurs campagnes de recrutement, mais attend également des actions de la part des pouvoirs publics pour l’activation, la formation et le recyclage!
Au cours du troisième trimestre 2022, on dénombrait 18 206 postes vacants dans la construction, soit une augmentation de 0,7 % par rapport au deuxième trimestre. Une tendance remarquable, puisque le nombre total d'offres d'emploi a diminué de 1,4 % au cours du troisième trimestre. Le secteur de la construction continue donc à embaucher beaucoup, même en ces temps économiquement moins évidents. Ce n’est pas facile, car entre les années scolaires 2016-2017 et 2021-2022, le nombre d’élèves dans l’enseignement construction dans les écoles secondaires a diminué de 12 % dans toute la Belgique. Cette baisse était déjà présente durant les années précédentes, mais elle se montrait moins forte. De plus, sur les cinq dernières années, les sorties de travailleurs du secteur de la construction sont sensiblement plus élevées que les entrées (+7 %).
Néanmoins, la construction ne veut pas sombrer dans le fatalisme. Outre les campagnes de recrutement réussies d’Embuild Vlaanderen, d’Embuild.Brussels et d’Embuild Wallonie, la fédération sectorielle, en collaboration avec les syndicats, a lancé début avril une campagne d'image sur 10 ans (ww
L’objectif principal de cette campagne est de changer l’image du secteur de la construction, qui est devenu un secteur technique, plus sûr et plus propre. Néanmoins, le grand public ne le sait pas encore. La construction offre également des emplois stables et bien rémunérés. Selon Embuild, il faut que le grand public le sache, pour que davantage de parents inscrivent leurs enfants dans un enseignement construction et que davantage de personnes optent pour des emplois dans ce secteur.
Niko Demeester, CEO d'Embuild : « Les autorités doivent eux aussi apporter leur contribution en activant, recyclant et/ou formant les nombreuses personnes inactives. Ceux qui peuvent travailler, doivent travailler. Et la construction est le secteur de prédilection à cet égard. Nous avons également besoin d’énormément de profils différents. De plus, de plus en plus d'entreprises de construction forment leurs travailleurs à partir de zéro. Quiconque a envie de travailler, est le bienvenu dans la construction. »