Au cours d'une action pour le moins originale, la Fédération des Étudiants Francophones (FEF), les jeunes de la CSC, de la FGTB, ABVV-Jongeren et Jong ACV ont tenu à dénoncer l'augmentation des tarifs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) appliquée dès jeudi.
Voie 7, le train de 12h09 à Bruxelles-Midi en direction de Bruxelles-Zaventem s'est rempli de plus d'une trentaine de jeunes, bouteilles de bulles, petits fours et confettis sous le bras. L'action symbolique entendait souligner le constat que prendre le train est "devenu un luxe" pour beaucoup de jeunes.
Dès jeudi, la SNCB augmente en effet ses tarifs de 5,9%. Selon la compagnie ferroviaire, cette hausse "intègre l'évolution de l'indice des prix à la consommation". Pour la présidente de la FEF, Emila Hoxhaj, cette augmentation ne tient pas compte de la réalité des jeunes actuellement.
"Face à la précarité grandissante à laquelle les étudiants sont notamment confrontés, beaucoup d'entre nous ne peuvent plus assumer les coûts d'un ticket de la SNCB, dont les tarifs avaient déjà augmentés l'année passée et grimpent encore aujourd'hui", a alerté Emila Hoxhaj.
Concrètement les organisateurs demandent au gouvernement belge de mettre en place des abonnements "jeunes" SNCB à un prix accessible, à l'instar des réseaux de la Stib et du TEC qui proposent un tarif "jeunes" à 12 euros par an.
Au-delà de la nécessité de garantir une offre de train accessible pour toutes et tous, les organisateurs ont également pointé l'enjeu de la transition écologique.
"Il faut pouvoir encourager la population - dont les jeunes générations - à emprunter les transports publics, qui sont bien plus durables que la voiture. Ce n'est cependant pas en continuant d'augmenter ses tarifs que la SNCB motivera quiconque à prendre le train", a conclu la présidente de la FEF.