Lobbes a sa collégiale Saint-Ursmer et sa Portelette, entre les deux, la ville peut se targuer d’avoir un terroir magnifique avec une exposition exceptionnelle. Depuis trois ans maintenant, Lobbes a incorporé le cercle très fermé des villes viticoles. Le résultat d’un véritable bras de fer avec cinq hectares de pieds de vigne sur son territoire.
Le projet est né en 2017 et en trois ans, le domaine de la Portelette continue son expansion. Ils sont cinq à gérer ce projet coopératif. « C’est un projet de viticulture bio associée à la permaculture. Derrière ce projet, il y a 250 coopérateurs qui y croient. On parle tout de même de 400.000 euros investis », explique Guillaume Grawez, l’un des initiateurs du projet. Le but: produire du vin et du mousseux et il faut qu’il soit rentable au bout d’un moment.
10.000, c’est le nombre de nouveaux pieds qui ont été plantés entre la Portelette et la rive droite de la Sambre
Cette fois, le choix des propriétaires s’est porté sur des têtes vertes pour le riesling, le souvignier gris et le muscaris, et les têtes rouges pour le pinot meunier.
Le domaine de la Portelette est installé sur un coteau divisé en deux de près de 2,5 ha chacun, orienté plein sud. Sur cette parcelle de terre lobbaine qui aime jouer les fausses indolentes, il y a un espèce de micro-climat ainsi qu’un sol de qualité. « Nous bénéficions des enceintes de l’ancienne abbaye qui protègent les vignes du vent du nord », explique Guillaume.
Les premières vendanges
Le travail est précis et demande de la patience et du courage. Comme les grands crus, même si en Belgique, il n’y pas d’appellation, on respecte une certaine tradition. Cette année auront lieu les premières vendanges.
« Après trois ans, nous pourrons récolter les premiers raisins pour en faire du vin blanc et les premières bouteilles seront mises à la vente en 2021. »
15 étudiants vont désherber
Ces dernières semaines, la coopérative a lancé un appel pour recruter des étudiants disponibles durant l’été vu que tout se fait à l’ancienne, à la main donc.
« Nous avons recruté 15 étudiants qui vont venir quelques semaines durant les grandes vacances pour désherber. Sur le long terme, nous voulons grandir nous engagerons des personnes à temps plein pour gérer au quotidien le domaine », confie Guillaume.
Les tables de la région découvriront dans moins d’un an les pionniers d’un méconnu éclectisme des terroirs lobbains. Encore un peu de patience pour sentir et gouter avec peut-être une envie furieuse de recommencer l’aventure qui, d’ici là, aura pris de la bouteille.