Une enquête publique a débuté aujourd’hui sur les communes de Châtelet et d’Aiseau-Presles. L’aciérie Aperam a fait la demande pour un permis de stockage de 100 tonnes de pneus en permanence, dans le but de les valoriser dans la coulée. Sans nuisances, selon l’entreprise. Mais des riverains s’inquiètent.
Des pneus dans la coulée d’Aperam. Pour les valoriser.
L’enquête publique est lancée depuis aujourd’hui. Aperam fait la demande d’un permis pour stocker 100 tonnes de pneus déchiquetés sur son site. Le but, les valoriser en les brûlant dans le four électrique, comme apport de carbone pour augmenter la productivité de l’aciérie. Avec deux avantages. Ton avantage environnemental, puisqu’il manque de filières de recyclage des pneus en Belgique. Et un avantage économique. Puisqu’il faudrait acheter moins de charbon, et que l’entreprise serait payée pour valoriser les pneus. Pourtant certains, comme Fabrice Rensquin qui est riverain et conseiller communal à Aiseau-Presles, s’inquiètent.
La crainte, ce sont les odeurs
« Les pneus, ça contient du fer, mais ça contient 60% de carbone. Tout le monde sait que quand on brûle des pneus, ça a une terrible odeur, bous dit Fabrice Rensquin. On a l’incinérateur de Tibi dont émane de temps en temps des odeurs qui sont vraiment désagréables. Les pneus, c’est encore pire. »
Selon Aperam, le fait d'injecter 1 tonne de pneus dans 150 tonnes d'acier liquide à une température de 1600° ne génère pas d'odeur. De plus, l'Aciérie électrique est équipée d'un traitement de fumées. Et des contrôles réguliers sont effectués périodiquement. L’Agence Wallonne Air Climat devrait ajouter des paramètres dans les composés de ces mesures si le permis est accordé
Enquête publique: les remarques des riverains sont attendues jusqu’à la fin du mois
Pourtant, la technique n’est pas neuve. Elle est déjà utilisée dans d’autres aciéries, y compris de la région. Entres autres à Industeel. La demande de permis aurait donc des chances d’être acceptée.
Dans le cadre de l’enquête publique, les riverains d’Aiseau-Presles et de Châtelet, puisqu’Aperam est situé sur ces deux communes, sont invités à envoyer leurs remarques à leur administration communale jusqu’au 29 avril. Les communes devront ensuite remettre un avis. Puis la décision reviendra au fonctionnaire délégué.