Du 17 au 19 mars, l’Eden accueillera Hip-Hop A6000, le championnat de danse carolo organisé par Temps Danses Urbaines. Un événement qui prend de plus en plus de place sur la scène belge mais aussi européenne et véhicule des valeurs de fair-play, dépassement de soi et de militance.
Hip-Hop, Bboying, 2 vs 2, Crew vs Crew, junior, ado et adultes… plusieurs écoles belges mais aussi étrangères se dépasseront pour tenter de décrocher les trophées de ces différentes catégories. Côté gradin, on pourra compter sur l’énergie du public pour encourager les danseurs et danseuses !
Au-delà du succès de foule, ce week-end est aussi et surtout une merveilleuse vitrine pour la danse Hip-Hop et les valeurs qu’elle défend. « TDU, ce n’est pas un club de sport ou une école de danse, insiste Mona Lisa Maglio. C’est une association ayant pour but de préserver et transmettre les valeurs culturelles des danses urbaines pour que les jeunes puissent se construire à travers un projet, apprendre à s’affirmer tout en se respectant les uns les autres, se développer sur le plan artistique. Nos activités ont une finalité artistique, mais derrière la forme, il y a aussi le fond. Nous espérons susciter des vocations. »
Un mouvement qui rassemble
« Le hip-hop, c’est d’abord un mouvement populaire et revendicatif qui rassemble, rappelle Rachid. Toutes les disciplines (breakdance, graffiti art, Mcing et DJing) ont pour but de transformer les énergies négatives en positives par l’art. La devise de ce mouvement, c’est ‘peace, love, unity and having fun’, les valeurs défendues par Afrika Bambaataa, le fondateur de la Zulu Nation. C’est vrai qu’une violence peut se déclarer au moment du battle, car il y a un véritable engagement du danseur à défendre son identité. Mais elle va être canalisée par la danse. Dans nos codes, on ne peut pas se toucher, s’insulter, se violenter. On se rentre dedans en dansant mais après, on redevient peace.»
Une pincée de breakdance guyanais à Charleroi !
Laurent Bosse, référent Breaking pour la France dans le cadre des Jeux Olympiques 2024 de Paris, fera partie des juges de la neuvième édition du Hip-Hop A6000, ces 18 et 19 mars à l’Eden Charleroi. Le danseur guyanais, habitué du battle de danse carolo, sera installé aux côtés de Rachid(BE), Anissa (BE), Meech (FR), Fleur (NL), Fabab (BE) et Karima (FR) pour juger – toujours avec bienveillance – les participant.e.s du concours.
Laurent Bosse, élève de Kader Attou et Mourad Merzouki, a récemment été nommé référent breaking Guyane pour les JO 2024 par la Fédération française de danse. Une belle reconnaissance pour l’animateur en danse hip-hop et breakdance qui milite depuis 2006 pour une valorisation de la danse, dans cette DOM-ROM française. Sa venue à Charleroi contribue à renforcer les échanges entre des passionnés habituellement séparés par un océan.
Laurent Bosse a créé l’association D Propulsion en 2011 pour la promotion et le développement de la danse hip-hop en Guyane. Elle intervient au sein de différentes structures et dans le cadre de divers projets tant scolaires, que pénitentiaires et socio-culturels. Son association a pour but de promouvoir les valeurs de la culture hip hop que sont le respect, le partage et l’échange à travers les cours, les prestations artistiques et l’organisation de spectacles. Ainsi l’association propose des ateliers de danse spécialement réservés aux jeunes et joue dans son environnement un rôle à la fois culturel et social reconnu par l’ensemble des responsables locaux. Le danseur à une conviction : «la danse peut devenir un moyen de gagner sa vie pour les jeunes en Guyane. »
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