Pendant trois jours des étudiants paysagistes et en architecture ont investi une friche de la rue de la Broucheterre à Charleroi. Ils réfléchissent à la façon de lui rendre une nouvelle vie, mais ils agissent aussi en assainissant les lieux. Le tout sous l’égide de l’asbl ’’Centre du Paysage’’ qui est devenue propriétaire du lieu.
Au coeur de la Broucheterre
C’est une friche coincée entre les rues de la Broucheterre et Pige-au-Croly. Des étudiants en architecture et paysagistes s’y activent durant trois jours sous la houlette de l’asbl ‘’Centre du Paysage’’. Mais c’est surtout une réflexion sur le devenir de cette friche. L’association a un bail emphytéotique de 40 ans et voudrait remettre le terrain en état en accord avec les gens du quartier et s’y installer. Il s’agit en fait d’un ancien site de Charbonnage totalement abandonné depuis 1995.
Des étudiants belges et français en réflexion et au travail
Ces étudiants viennent d’universités et d’écoles supérieures de Mons, Bruxelles, Liège et Gembloux. Mais il y a aussi des français, venant de facultés de Rennes et de Paris. Pour un workshop, un atelier de réflexion et d’action.
« Il y a un groupe qui travaille sur les formes d’’habiter’’ cet espace, explique Cécile Mattoug, Doctorante à l’université de Paris 1. On a un groupe qui travaille plus le jardin. Et on a un groupe un peu plus contemplatif qui va réfléchir sur l’histoire des lieux, la temporalité par la photographie, l’écriture et le dessin. »
« On les amène à manipuler la matière, précise Simon Blanckaert, enseignant à l’U Mons et membre du Centre du Paysage. Les matières architecturales, vivante et végétale, ainsi que la matière du paysage qui est presque impalpable. »
Un site à adapter avec la population
Ces trois journées permettent donc de compléter la formation des étudiants en les faisant sortir des murs scolaires, et s’attaquer au terrain. Une université d’été en quelque sorte. Et le workshop s’ouvre aussi un monde grâce au réseau international intitulé Inter-friches. Une manière d’enrichir encore le projet carolo.
« L’objectif de ce site, précise encore Simon Blanckaert, c’est pour nous de créer une première activité pour sensibiliser le quartier à notre installation à plus long terme. Ensuite, on espère créer une émulation au sein du quartier. Pour inviter les habitants à participer à l’installation dans cet espace. Et on a créé un partenariat avec l’Institut Jean Jaurès tout proche dans l’espoir de créer un espace d’apprentissage dans le parc. »
Le travail ne fait que commencer, mais le projet est ambitieux. Et le Centre du Paysage a 40 ans pour le faire évoluer.