Nombreux sont ceux d’entre nous qui ont passé ou passeront leurs vacances en Belgique. Et dans notre région, la zone des Las de l’Eau d’Heure et la Botte du Hainaut sont des destinations particulièrement prisées. En juillet, la Maison du Tourisme Pays des Lacs a enregistré une fréquentation très différente des autres années. Plus de belges, et des séjours plus longs en moyenne.
Plus de belges et plus de jours
Le Pays des Lacs, c’est un ensemble de 19 communes au Sud de Charleroi Métropole, allant d’Erquelinnes à Fontaine-L’Evêque, et couvrant la Botte du Hainaut et l’Arrondissement de Philippeville. Une zone éminemment touristique, mais dans laquelle, cette année, Covid oblige, les tendances ont changé.
« Les grandes tendances sur l’ensemble de notre territoire pour le mois de juillet, explique Christine Charue, la Directrice de la Maison du Tourisme Pays des Lacs, ce sont énormément de belges qui vient découvrir notre région, dont certains pour la première fois. Et on note aussi une prolongation du séjour. Aux Lacs de l’Eau d’Heure, la moyenne, les autres années, est de cinq nuitées par séjour. Là, on en est à 7,4 nuitées en juillet. Et pour le reste du territoire, la moyenne est de trois nuitées. Et cette année, on en est à cinq nuitées. C’est donc une augmentation, en moyenne de deux nuitées en ce début de vacances 2020. »
Plus de hennuyers qui viennent découvrir la région
Et pour les lacs, les chiffres d’hébergement ont changé cette année. Alors que d’habitude on compte 80% de hollandais logeant aux barrages, ils n’ont été le mois dernier que 20% pour 80% de belges.
Et sur tous ces touristes belges, nombreux sont ceux qui viennent de la région. 30% des belges séjournant aux Lacs viennent du Hainaut.
« Pour certains, les Lacs de l’Eau d’Heure sont un point d’accroche, ajoute la Directrice de la Maison du Tourisme Pays des Lacs. Mais la demande, la tendance actuelle, c’est de découvrir les petits villages des alentours, ce sont les balades, à vélo, à pieds. Des activités qui se font en famille ou entre amis. Les gens recréent leur bulle pour les activités de vacances. »
Un carton pour les sites ouverts. Mais les autres…
Et en moyenne, les attractions en plein air, comme l’abbaye d’Aulne, cartonnent. C’est plus difficile dans des lieux fermés. Il y a une plus forte fréquentation dans les sites ouverts. On note même une augmentation par rapport aux autres années de 50%. Par contre pour les sites qui sont à l’intérieur ou qui nécessitent une désinfection pour respecter les règles sanitaires, la capacité a été divisée par trois.
« Il faut se ré-inventer »
Et pour ceux qui ne vivent du tourisme qu’en saison, soit d’avril à septembre, trois mois ont été perdus. Il va falloir tenter de compenser.
« L’idée, conclut Christine Charue, c’est de se réinventer, trouver d’autres activités qui peuvent aussi être faîtes lorsqu’il fait moins bon ou qu’il pleut. Tout le secteur du Tourisme doit trouver des alternatives pour rebondir. On espère que le bon temps continue et qu’on puisse avoir une arrière-saison qui cartonne pur pouvoir ré-équilibrer un petit peu l’année 2020. »