Décarboner le secteur de l’aviation est un objectif qui peut paraitre irréalisable. Pourtant l’UE y croit et veut inscrire le transport aérien sur la trajectoire des objectifs climatiques en 2030 et 2050 via notamment les carburants durables d’aviation.
L’aéroport de Charleroi, la compagnie Wizz Air et Airbus ont d’ailleurs lancé les essais en utilisant le carburant durable.
Tous les représentants du secteur de l’aviation sont présents pour cette conférence. Constructeurs, compagnie aérienne, aéroport. Ils sont là avec un seul et même objectif: réduire les émissions carbone du secteur aérien en remplaçant le kérosène par du carburant durable, que l’on appelle: le SAF. « Le SAF est un carburant qui peut être mélangé à d’autres carburants, et cela veut dire surtout qu’il peut être utilisé dans les mêmes infrastructures et moteurs qu’aujourd’hui », explique Quentin Evrard, manager environnemental de BSCA. Si on vient avec plus de Saf, il n’y aura aucun impact opérationnel ».
Le but est d’augmenter la part de consommation du carburant durable. 2% en 2025 pour finalement atteindre 70% en 2050.
Pour l’aviation, c’est un vrai défi, avoue Julien Manhes, manager de carburants durables Airbus. On sait comment faire ces carburants, mais il n’y en a pas beaucoup sur le marché et ils coûtent cher ».
Le SAF, donc le carburant durable, coûte évidemment plus cher que le Kérosène. 4 à 5x plus. Mais les avantages sont multiples. Pour en citer quelques-uns, le SAF réduit les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 80%, il utilise des ressources renouvelables comme des huiles usagées et il est compatible avec les infrastructures existantes.
Au-delà de l’objectif de 2050, il y a des défis que l’aéroport de Charleroi doit aussi relever comme l’approvisionnement. À titre d’exemple, Brussels Airlines est la première compagnie aérienne à se fournir via le pipeline central européen de l’OTAN.