Damien a ouvert son snack il y a un an tout juste. Après avoir sillonné les routes avec son foodtruck pendant 19 ans, il a décidé d'arrêter de jouer les nomades pour développer son activité en ouvrant une friterie à Fontaine-l'Evêque. Sa spécialité, c'est la poutine, une recette québécoise. Mais sa nouvelle passion, c'est de regarder quotidiennement sa consommation d’énergie où les prix sont passés du simple au triple.
Un an plus tard, l’heure est au constat et, comme tout le monde, il voit ses factures d’énergie augmenter à une vitesse fulgurante. « On passe de 1 440 euros de gaz et électricité par mois à 5 078 euros aujourd’hui », explique Damien.
Imaginez qu’il doive aligner ses prix en fonction de ses factures. On va prendre l’exemple d’une mitraillette fricadelle qui passerait donc de 5,50 eur à 20 eur. « Nous avons décidé de ne pas licencier notre personnel, de ne pas réduire les horaires, car c’est se tirer une balle dans le pied, et de ne pas augmenter nos prix. On va juste se battre pour essayer de se faire entendre. »
Des économies de bouts de chandelle
À l’échelle de son entreprise, il essaie tant bien que mal de réduire sa consommation en adoptant de nouveaux réflexes. « Le Bancontact est une charge énorme qui me coûte 200 euros par mois. Je le retire pour ne pas augmenter mes prix, ne pas couper mes lampes et éviter de "faire à la bougie" comme on me l’a déjà proposé. »
Mais Damien nourrit un espoir de voir sa facture d’électricité diminuer grâce à un crédit obtenu pour installer des panneaux solaires. C’est la seule solution pour amortir sa consommation. « On passe à 50 panneaux pour essayer de couvrir la consommation en électricité du snack dans sa presque totalité, annonce le gérant. De cette manière, on va essayer de ne plus payer d’électricité pour, et c’est malheureux, payer le gaz. »
Damien reste optimiste et essaie de se convaincre que ça ira mieux demain, après demain et dans les mois qui viennent.