Près d’un mois après le début du confinement dans notre pays, c’est le moment de faire le point sur le travail de nos hôpitaux. À Charleroi, le GHDC travaille à plein régime pour pouvoir soigner le maximum de patients qui arrivent aux urgences des hôpitaux du groupe.
Pour le Grand Hôpital de Charleroi, la majorité des personnes soignées pour le COVID-19 sont réparties entre les différents sites. Aujourd’hui (17/04/20) il y a 125 patients hospitalisés, ainsi que 19 personnes aux soins intensifs. Malheureusement, 85 personnes sont décédées depuis le début de la pandémie.
« On a plutôt bien résisté aux différents chocs qu’on a subis. Ainsi que par notre capacité de recevoir des patients aux urgences. Et aux soins intensifs, on a toujours eu suffisamment de lits « COVID » et on a également bien anticipé avec l’ouverture de nombreux lits et donc notre capacité à absorber le flux de patients » explique le Dr Ventura Manfredi, directeur médical du Grand Hôpital de Charleroi.
Moins de tests au GHDC
Le GHDC estime que depuis quelques jours il y a une certaine régression du nombre de cas, mais par contre un certain « plateau » en soins intensifs. Le nombre de patients qui quittent l’hôpital augmente de plus en plus. Pour l’instant il y en a eu près de 115.
« On fait moins de tests chez nous. Nous ne faisons pas de frottis systématique pour de multiples raisons scientifiques. On est justement restés scientifiques plutôt qu’avoir des effets d’annonce, et surtout rester serein »
Une cellule exclusivement pour encadrer les bénévoles a été créée. Actuellement un projet est en cours pour pouvoir installer un lavoir pour laver les blouses des infirmiers. Puisque pour l’instant un manque se fait sentir.
« On était inquiets pour les masques, mais on avait bien anticipé donc nous n’avons pas eu de soucis à ce niveau-là. Même chose pour les produits anesthésiants qui sont utiles pour prendre en charge les patients ventilés. »
Pour ce qui est des blouses et des masques, des ateliers de couture dans la Hainaut ont permis de fournir l’hôpital.
Les équipes toujours motivées
Un mois après le début de la crise, les équipes sont toujours soudées. L’engouement pour combattre ce virus se ressent. Au plus le personnel est proche des malades, plus il est calme et serein. Aujourd’hui, les médecins font aussi un travail d’infirmier par exemple.
« Le personnel est fatigué, ils font leur travail de façon admirable. On ne les remerciera jamais assez ! »
Il y a eu des cas de malades dans le personnel très tôt dans la pandémie. Ça n’a pas provoqué l’effroi ni un manque d’infirmiers dans l’hôpital.
La suite est attendue
« On peut espérer que si les gens respectent les gestes barrière et le confinement on n’aura pas de seconde vague, mais on devra de toute façon vivre avec cette pathologie durant au moins quelques mois… si pas plus. Mais nous sommes prêts à toutes les éventualités ! »