Statbel, l'office belge de statistiques, vient de publier son baromètre relatif aux coûts de l'immobilier en Belgique pour l'année 2022. Il en ressort, que les prix des habitations carolos ont fortement augmenté, tandis que la tendance est par contre à la baisse dans certaines communes périphériques.
Les chiffres du nouveau baromètre de l’immobilier pour l’année 2022, montrent que la Région wallonne est toujours la moins chère avec un prix médian de 180.000 euros pour des maisons de type fermé ou demi-fermé -donc attenantes- et de 295.000 euros pour des maisons de type ouvert (les maisons 4 façades).
Même si Charleroi est répertoriée dans les communes les moins chères en Région wallonne, avec un prix médian de 149.000 euros pour une maison d’au moins deux façades, ce chiffre a quand-même augmenté de près de 27 % en deux ans.
"Oui les prix ont grimpé, surtout juste après le covid. Après le confinement, les gens ont montré un engouement inédit pour l'achat de biens, principalement avec un jardin et de grands espaces de vie", précise Kimberley Mousset, agent immobilier à Couillet.
L’effet covid y est donc pour quelque chose, mais pas seulement. En 2021 et 2022, les taux d’intérêt étaient historiquement bas. De nombreux ménages ont donc décidé de se lancer dans l’achat d’un bien, ce qui a également créé une pression sur l’immobilier. Mais selon les professionnels du secteur, cette tendance semble se stabiliser pour 2023.
"Déjà depuis fin 2022, nous remarquons un tassement du marché. Les taux d'intérêt remontent et globalement, les banques sont de plus en plus exigeantes quant aux garanties. Elles demandent de plus en plus le PEB de l'habitation, probablement en raison de la crise énergétique, et cela joue dans la décision d'octroi du prêt", ajoute Kimberley Mousset.
La tendance s’est par contre inversée dans certaines communes de la périphérie de Charleroi comme Erquelinnes, Fontaine-l’Evêque, les Bons Villers, Pont-à-Celles et Thuin où les prix ont fait marche arrière en 2022 par rapport à 2021 :
Le marché de la vente d’appartements n’a quant à lui presque pas évolué, la demande étant moins forte, avec 70% des biens vendus à des investisseurs dans notre région.
Mais les professionnels le confirment, le belge a toujours une brique dans le ventre et tente de s’adapter tant bien que mal aux fluctuations du marché.
Ch. Baneton