C’est sans doute l’un des établissements les plus anciens de Charleroi. Le café "La Quille" à la rue de Marcinelle fête cette année ses 135 ans. Il a été construit en 1887 pour devenir un bistro et a toujours été un café depuis. Ce samedi 26 novembre, c’était donc l’occasion pour tous les clients, anciens et nouveaux, de fêter ça, forcément autour d’un verre.
Les débuts
Ce sont deux historiens carolos qui ont fait la découverte dans les archives de la Ville de Charleroi: la demande d’une certaine Thérèse Timmers de construire un café à cet endroit. Elle l’a tenu jusqu’en 1930, puis l’établissement a été repris par la famille Lixon dont plusieurs générations se sont succédées à la tête de ce qui n’était pas encore "la Quille". En effet, le nom a été donné dans les années 60, mais impossible de savoir quel était le nom avant les années 30.
Au total six générations de patrons
Après les Lixon, "la Quille" change encore deux fois de mains, avant l’arrivée d’Irène et Philippe en 2000. Et le succès est là.
"J’ai travaillé un an tout seul", se souvient Philippe Billen, ancien patron de "La Quille". "Irène travaillait encore à la Brasserie Leffe. Sur un an de temps, on avait quadruplé le chiffre d’affaires. Alors, j’ai demandé à Irène de venir m’aider parce que ce n’était plus possible".
Philippe et Irène ont ensuite ouvert le restaurant à l’arrière « Padri la quille », qu'ils ont fini par le remettre en 2015.
Une ambiance avant tout
"La Quille", c’est un café à l’ancienne, avec une ambiance particulière. Un café qui a une âme forgée au fil des années. "Depuis 2000, la clientèle a évolué", ajoute Philippe Billen. "Par exemple, il y a des jeunes qui venaient boire une verre quand ils étaient en humanités. Ils reviennent aujourd’hui avec leurs enfants. "C’était un endroit où on pouvait tout faire, tout imaginer. C’est quand même un endroit mythique de Charleroi, nous a confié l’un des habitués. Je me devais d’être là, comme tous les gens présents ce soir."
La soirée bon enfant s’est poursuivie jusqu’à la fin de la nuit, ou jusqu’à la fin des futs…