Les fêtes de la musique n'ont pas fait la sourde oreille suite à l'appel de l'Eden. Ce sont pas moins de 25 concerts qui ont été donnés dans différentes résidences et centres d'accueil de Charleroi. Durant les deux jours, les artistes ont pu se produire, ils ont pu poussé la chansonnette, se donner en spectacle. Une première depuis le confinement. Un programmation réglée comme du papier à musique en collaboration avec l'Eden.
C'est un véritable showcase privé auquel ont eu droit les résidents de la maison de repos Jules Bosse lors de ces fêtes de la musique un peu particulière. Au programme, des reprises de chansons françaises, des comédies musicales et Dalida pour ne citer qu'elle. "Il faut se rendre compte des conditions dans lesquelles ils sont passés dans les maisons de repos. Les thés dansants et les anniversaires ont été interdits depuis plusieurs semaines et c'est pratiquement la reprise, la première activité culturelle dans un lieu qui de vie, un lieu où il y a de la joie et de la bonne humeur", confie Fabrice Laurent, le directeur de l'Eden.
"Une fête de la musique spécial confinement pour public confiné"
Il fallait marquer le coup en respectant toutes les mesures sanitaires. Des concerts intimes pour éviter les rassemblements de foule. Pour les adolescent d'une maison d'accueil jumétoise, on change de registre avec un autre style musical, le reggae.
Pour le monde de la culture carolo, c'est la première phase du déconfinement.
"Là ça va être aussi l'occasion d'aller dans les parcs, de redécouvrir Charleroi autrement. C'est plutôt comme ça que nous voulons voir cette période comme une source d'opportunités, de pouvoir faire autre chose et d'en essayer d'autre. Nous espérons que les conditions sanitaires évolueront positivement avec une reprise normale des activités à la rentrée mais en n'oubliant pas les bonnes initiatives qu'il y a pu y avoir durant cette crise du Covid", explique un fier directeur, Fabrice Laurent.
Ces résidents et membres du personnels confondus ont été quelque part des VIP. Elles, qui ont souffert un peu plus que d'autres de la solitude, retrouvent un semblant de vie sociale. Ces hommes, ces femmes, ces adolescents qui sont d'ordinaire confinés ont pu prendre une bouffée d'air musicale.