Après plus de trois mois de fermeture complète de son secteur événementiel, le Vecteur a rouvert ses portes pour deux expositions d’artistes qui étaient en résidence dans l’institution culturelle carolo. La première propose les oeuvres très colorées de deux artistes qui veulent faire oublier le confinement. Et la seconde fait découvrir l’univers d’un jeune créateur de BD carolo qui est inspiré par les masques. Deux expos à voir jusqu’au 27 mars sur réservation bien sûr.
Une réouverture. Un soulagement
Les expos reprennent. Le Vecteur rouvre ses locaux aux artistes. Un soulagement pour tous ceux qui y travaillent, mais aussi pour tout le public, après une année difficile pour toute la Culture. Et cette réouverture, elle se décline en deux expos. Avec tout d’abord au V2, le travail commun de François Tusseki et Patrick Croes. L’un peintre muraliste, et l’autre, peintre lettreur. Une expo colorée intitulée Fingers crossed, les doigts croisés.
« Pour un peu véhiculer un message positif dans l’époque qu’on vit en ce moment, explique Patrick Croes, l’un des deux artistes de cette expo. Et puis, c’est aussi un jeu de mots qui évoque le croisement des doigts pour parler de notre travail à quatre mains. »
« C’est une contre-réaction à tout ce qui se passe, complète François Tusseki, son comparse dans cette expo. C’est vraiment s’évader, ouvrir la fenêtre et penser à autre chose. »
Une expo qui invite donc à se croiser les doigts et à mettre 2020 derrière nous. Un message d’espoir et d’optimisme assez évident dans cette exposition qui est aussi ludique et plein de références au quartier que les deux artistes ont découvert pendant leur résidence au Vecteur.
Une BD qui fait tomber les masques
Et au Rayon, la bibliothèque du Vecteur, on découvre l’atelier reconstitué de Bastien, créateur de BD carolo qui a aussi passé deux semaines en résidence au Vecteur. Et son dessin, Bastien le décline avec de grands à-plats noirs qui donnent une profondeur à son travail inspiré surtout par les masques. Pas ceux que nous portons contre le coronavirus, mais ceux, plus invisibles, qu’on porte en société.
"On les porte en public ou même dans notre famille. Et surtout sur les réseaux sociaux, explique Bastien. Je fais partie d’une génération où on se montre énormément sur les réseaux sociaux. Mais on ne se montre pas naturellement. On a ce masque quand on se prend en photos. On veut être une personne. »
Le retour de la Culture. Petit à petit
Mais cette expo, comme Fingers crossed, c’est surtout l’occasion de revenir à l’art. Progressivement.
« Espérons, conclut Romain Voisin, le coordinateur du Vecteur, que 2021 soit une meilleure année. Pour tout le monde, d’ailleurs. Pas forcément que dans le secteur culturel. Mais dans notre secteur, si on pouvait, d’ici quelques mois, de nouveau organiser des concerts, des moments de liesse, et revoir les sourires des gens, ça ferait beaucoup de bien. »
Ne reste plus qu’à faire comme les créateurs de cette expo. Croiser les doigts et voir l’avenir en couleurs.