Il aurait eu 107 ans aujourd’hui. Originaire de Heerlen dans le Limbourg, Jan Stroom est devenu un véritable héros lors de la catastrophe survenue au Bois du Cazier, le 8 août 1956. Il n’était pas mineur mais conducteur des travaux de modernisation sur le site de charbonnage. Lorsque le feu a pris dans la mine, il n’a pas hésité à aller aider les mineurs et y laisser sa vie… Une plaque commémorative a été inaugurée en son honneur au Bois du Cazier.
Ce 4 octobre, Jan Stroom aurait soufflé ses 107 bougies. Mais malheureusement, sa vie lui a été enlevée le 8 août 1956 au Bois du Cazier. Il n’était pas mineur mais conducteur des travaux de modernisation sur le site. Lorsqu’il a été averti du violent incendie qui se propageait dans le puits d’extraction, il n’a pas hésité à venir en aide aux mineurs qui se trouvaient à moins de 975 mètres de la surface. Il s’est comporté en véritable héros. Alors pour lui rendre hommage, une plaque commémorative a été inaugurée par ses enfants au Bois du Cazier.
" Il voulait sauver les gens qui travaillaient dans la mine mais malheureusement, ça n’a pas été un succès, confie Jean Stroom, le fils de Jan Stroom. Quand la catastrophe est arrivée, je n’ai pas tout de suite réalisé que j'avais perdu mon papa. Ce n’est que lors de son enterrement en 1957, que j’ai pris conscience des choses."
Jan Stroom a laissé sa vie pour celles des autres. Il laissera également sa femme et ses trois enfants…
L’homme est le seul néerlandophone parmi les 262 victimes asphyxiés par l’incendie. Son corps ne sera retrouvé qu’en mars 1957.
"On rend hommage à Jan Stroom qui a reçu le titre posthume de l’Ordre de Léopold, la plus haute distinction belge. On rend également hommage à une histoire commune entre les Pays-Bas et la Belgique sur le charbonnage," confie Pieter Jan Kleiweg de Zwaan, l’ambassadeur des Pays-Bas en Belgique.
À la suite de la catastrophe, d'importantes mesures ont été adoptées en 1957 en matière de prévention et de lutte contre les incendies miniers. Le port du masque a été rendu obligatoire et des recherches scientifiques furent menées pour réduire le risque d'incendie lié aux bandes transporteuses.
La catastrophe a causé tant en Belgique qu’à l’étranger une émotion et un élan de solidarité jamais rencontré auparavant.
Clara Declercq.