La chaine alimentaire durable et intégrée, CADI, est un projet porté par différentes structures sur le territoire de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Treize communes rurales sont concernées, soit un peu plus de 110 000 habitants. L'objectif du projet est de soutenir le développement de l'offre et de la demande de produits locaux durables dans le sud de l'ESEM. Vendredi, les promoteurs de CADI avaient décidé de réunir différents acteur du "bien manger" pour unir leurs forces et pourquoi pas, créer un conseil de politique alimentaire.
Le projet CADI est né il y a trois ans suite à un appel à projet de la Région Wallonne autour de l'alimentation durable. L'objectif de cette initiative portée par des partenaires soucieux de proposer une offre de produits durables et locaux qui corresponde à la demande, était de soutenir tous les producteurs et toutes les initiatives allant dans ce sens. Comme l'explique Catherine Tellier de la botte paysanne aussi porteuse de projet pour CADI.
"Derrière les quatre lettres, il y a une chaîne alimentaire durable, intégrée, parce qu'on est tous des maillons. On est tous des maillons à la fois à la production, à la transformation, à la distribution et les "mangeurs". On dit souvent chez nous, producteurs-mangeurs, mais on est tous des mangeurs finalement, et donc chacun est un maillon super important de cette chaîne alimentaire."
Philippe Chèvremont, de la fondation Chimay Wartoise, est convaincu lui aussi comme sa fondation de l'important de rallier une cause aussi importante que celle d'une alimentation de qualité.
"Nous avons en fait la volonté, depuis quelques années maintenant, de nous impliquer dans des projets qu'on appelle des projets structurants pour le territoire, qui nécessitent aussi l'intervention de plusieurs acteurs. Ce sont des projets en partenariat. Il y a à peu près trois ans, la Région Wallonne a lancé un appel à projet autour de la thématique de l'alimentation durable, C'est une thématique qui nous semble vraiment importante pour notre territoire et donc on s'est investi avec d'autres pour créer CADI"
Le territoire de CADI ce sont 13 communes, 1035 exploitations agricoles pour un peu plus de 110 000 habitants et 42% du territoire en zones agricoles.
Il fallait donc faire le recensement des acteurs concernés. Estimer l'offre et la demande sur le territoire. Ensuite, s'est posée la question de savoir comment aider au développement et à la relocalisation de notre alimentation au sein de ces structures.
Quinze expériences inspirantes
Pour passer à une phase plus concrète et permettre à tous ces partenaires de se rencontrer et d'échanger, CADI les a réuni le temps d'une après-midi pour partager les expériences des uns et des autres.
Philippe Genêt, de la ferme du prè aux chênes, est venu présenter en 3' chrono son exploitation et sa production. Il cultive en polyculture, il a de l'élevage et des céréales. Il transforme sa farine et réalise ses propres pains. Il est venu présenter son projet dans l'espoir de faire des rencontres inspirantes.
"C'est vrai que l'idée de créer des réseaux permet d'avoir des échanges plus faciles dans la région. Et il y a toujours de nouveaux projets qu'on ne connaît pas. Comme par exemple, la pisciculture de Cendron qui a été présentée aujourd'hui. Je ne connaissais pas. Il y a pas mal d'initiatives dans la région qu'on ne connaît pas. Et la deuxième volonté, c'était de faire connaître les formations que l'on donne à la ferme."
Cet après-midi d'échange a donc permis aux différents acteurs d'une alimentation saine de se connaitre, mais elle avait aussi une autre vocation, fédérer.
Vers la création d'un Conseil de Politique Alimentaire
Ce conseil qui n'a de politique que le nom sera un espace de concertation, de dialogue et de coordination dédié aux acteurs du système alimentaire à l'échelle du territoire de Charleroi Métropole.
Son objectif sera de rassembler tout ce beau monde ! comme l'explique Catherine Tellier.
"Nous avons mis en place le projet CADI et imaginé des choses, mais si c'est juste dans nos têtes, ça ne sert à rien. Donc l'idée, c'est vraiment de dire : "vous êtes acteurs des territoires, acteurs de l'alimentation du territoire, prenez les choses en main. A vous d'aider ce territoire, à se développer grâce, éventuellement à un conseil de politique alimentaire. Créons un outil de travail qui a du sens, qui a de l'éthique"."
Philippe Chèvremont va plus loin, et propose un travail concret au sein de ce conseil pour aller plus loin, pour aller vers le "bien manger" aujourd'hui plébiscité par la Région Wallonne et surtout les consommateurs.
"L'idée, c'est justement que des personnes débattent, se rencontrent, définissent des priorités et travaillent ensemble dans une même direction pour arriver à de vrais résultats. De faire en sorte que demain, on relocalise encore davantage l'alimentation sur le territoire avec une alimentation saine, locale, durable."
Ce sonseil est ouvert à tout ceux qui veulent s'impliquer dans la tansition alimentaire sur le territoire de l'ESEM.
L.E.
Crédits musique : Music by LiteSaturation from Pixabay